Sans être un mauvais trimestre, les oiseaux de mauvais augure avaient peut-être eu raison de s'inquiéter quelques jours avant la présentation des résultats financiers du dernier trimestre de Google. Avec un chiffre d'affaires de 10,58 milliards de dollars, en hausse de 25% par rapport à la même période en 2010, et un bénéfice net de 2,71 milliards de dollars ( contre 2,54 milliards de dollars en 2010 ), la progression du groupe est significative mais elle reste légèrement inférieure aux attentes des analystes.

Les observateurs ont en effet noté une légère baisse du revenu moyen par clic sur les publicités, à la fois du fait d'une plus forte présence sur les marchés émergents, de la plus forte proportion de publicité mobile ( où ce revenu moyen est plus faible ) et des fluctuations du dollar qui ont affecté les revenus à l'international. Or les analystes comptaient sur la période des fêtes de fin d'année pour voir une progression de ce revenu moyen

Et la difficulté vient notamment de l'Europe, plongée dans sa crise des dettes souveraines, où la croissance de Google dans la publicité en ligne a chuté à 5% alors qu'elle était de 20% en début d'année dernière.


Quelques nuages mais pas de grosse inquiétude...pour le moment
Google-nouveau-logo La faible croissance du bénéfice net, alors qu'il progressait fortement ces derniers trimestres, n'a pas manqué d'inquiéter les analystes et les investisseurs et a contribuer à faire chuter le cours en bourse de Google de 9% à l'annonce des résultats.

La gestion du groupe par Larry Page, son CEO depuis avril, est de nouveau scrutée, le marché n'étant pas convaincu de ses qualités de capitaine d'industrie capable de générer des bénéfices à court terme ( pour le bonheur des actionnaires ) car l'homme semble plus intéressé par les projets de long terme, synonymes de dépenses supplémentaires.

Il y a aussi la question du rachat de Motorola Mobility en août 2011 pour 12,5 milliards de dollars, manoeuvre osée pour récupérer une grosse propriété intellectuelle mais qui pose beaucoup de questions concernant son intégration au sein de Google. Le régulateur européen devrait se prononcer d'ici le 13 février, permettant peut-être enfin de finaliser l'opération et d'aller de l'avant.