Cela fait plusieurs années maintenant que Google planche sur un projet de voiture autonome et affine les algorithmes qui permettent à un véhicule équipé des capteurs adéquats d'évoluer dans le trafic routier comme le ferait un pilote humain...ou presque.
Car la conduite très policée de la voiture autonome exploitant le logiciel de Google, avec ses virages pris impeccablement et ses réactions immédiates de freinage au moindre soupçon de danger, peut parfois contribuer à perturber la conduite des conducteurs bien humains autour d'elle.
Par exemple, là où un pilote humain se serait légèrement déporté face à un obstacle et aurait à peine ralenti, l'algorithme de la voiture autonome joue l'extrême prudence et freine plus ou moins sèchement, voire s'arrête parfois au milieu d'une intersection, devant une difficulté qu'aurait à peine considérée un conducteur.
L'objectif pour Google est donc maintenant de rendre plus proche de celle des humains, avec parfois ses raccourcis, la conduite des voitures autonomes, en autorisant une légère tolérance. De la même manière, dans les intersections, la voiture autonome de Google serre désormais les virages au lieu de prendre une courbe ample suivant parfaitement le tracé de la file, afin de se rapprocher du comportement d'un conducteur humain.
Il s'agit aussi d'affiner les algorithmes pour limiter ces situations de flottement où le véhicule autonome donne l'impression de freiner sans raison alors qu'elle anticipe en fait un éventuel risque de collision ou adapte sa vitesse en fonction d'éléments extérieurs pas forcément perçus ou compris par les conducteurs autour d'elle.
Sur la quinzaine d'accidents de conduite répertoriés depuis 2009 avec des véhicules autonomes, l'essentiel vient de collisions par l'arrière. Pourtant, assurent les ingénieurs de Google, ce n'est pas le comportement trop prudent de la Google Car et ses freinages parfois surprenants qui seraient en cause.