Google_Car_Paris L'affaire d'abord dévoilée par la pugnacité du commissaire allemand à la protection des données continue de faire des vagues. Alors que Street View a déjà bien du mal à se lancer en Allemagne, Google a concédé ne pas procéder uniquement via ses Google cars à des prises de vues photographiques.

Ces voitures équipées d'une antenne radio ont aussi procédé lors de leurs périples à la collecte de données WiFi, et en l'occurrence l'information d'identification d'un réseau WiFi ( son nom SSID ; Service Set Identifier ) ainsi que les adresses MAC des routeurs WiFi rencontrés. Passe encore si ce n'est que Google a récemment indiqué avoir également collecté " par erreur " des échantillons de données à travers des réseaux WiFi ouverts.

Depuis 2006, c'est ainsi un total de l'ordre de 600 Go de données qui ont été collectées... toujours par erreur. Google a toutefois affirmé que ces données n'ont jamais été utilisées dans un de ses produits et a mis fin à la collecte WiFi sous l'égide de Street View, tout en s'engageant à supprimer les données pointées du doigt.

Dont acte et en début de semaine, Google a mis à jour ses explications litigieuses pour déclarer que sous le contrôle d'une société tierce, les données WiFi collectées par les véhicules Street View en Irlande ont été détruites. D'autres autorités pourraient demander la même chose alors que la Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés ( CNIL ) pour la France indique aujourd'hui dans un communiqué engager un contrôle de Google :

" Google a déclaré le 14 mai que les voitures Street View, chargées de prendre les images utilisées par son service de cartographie, ne se sont pas contentées de capter des photographies. En effet, des données WiFi relatives au contenu des communications, c'est-à-dire les échanges entre les ordinateurs et les points WiFi ouverts, ont également été enregistrées par erreur. Or cette collecte n'était pas mentionnée dans la déclaration de Google à la CNIL. C'est pourquoi la Commission réalise actuellement un contrôle de Google, dans le but d'obtenir toutes les informations sur cette affaire et décider des suites à donner. "

C'est une mauvaise passe pour l'image de Google. Selon le New York Times, l'Allemagne lui a posé un ultimatum et lui donne jusqu'au 26 mai pour livrer l'un des disques durs utilisés pour collecter et stocker les données Street View outre-Rhin. La Commission européenne suit quant à elle cette affaire avec un œil très critique sur Google.