C'est dans le journal Science que l'Université Rice et l'Université du Massachusetts dévoilent les résultats de tests menés sur des gilets pare-balles réalisés en partie à l'aide de graphène.

pare balle graphène  Les chercheurs ont réalisé des tests balistiques à petite échelle en projetant des sphères de silice sur des morceaux de carbone pure. Ils ont ainsi démontré que le graphène était plus performant que l'acier quand il s'agissait d'absorber un impact.

Le matériau testé est composé d'une unique couche de carbone assemblé en forme de nid d'abeille. Il est fin, résistant, flexible et peut conduire la chaleur et l'électricité.

En étudiant la réaction de la matière lors de l'impact au microscope électronique, les chercheurs ont constaté que le graphène dissipait l'énergie en s'étirant sous la forme d'un cône avant de rediriger la force vers l'extérieur du point d'impact. Ses capacités de résistance et d'élasticité lui permettraient d'absorber des impacts 8 à 10 fois supérieurs à ceux de l'acier. Néanmoins, lorsque les balles viennent à traverser, le trou laissé est plus important qu'avec une protection en acier.

En théorie, l'utilisation du graphène dans des protections pare-balles pourrait permettre de proposer des protections plus légères et plus souples que les traditionnelles plaques balistiques en céramique ou les protections simples en kevlar.

Malheureusement, du fait de l'impossibilité actuelle de produire du graphène en très grande quantité, aucun test avec des armes à feu réelles n'est envisageable immédiatement. Si les techniques de production évoluent dans les années à venir, on pourrait obtenir un matériau deux fois plus résistant que le Kevlar qui pourrait également mieux absorber les chocs et donc limiter les traumas suite aux impacts.

Source : RedOrbit