Après une longue bataille juridique avec des recours à n'en plus finir et le soutien de nombreux Britanniques, Gary McKinnon ne sera finalement pas extradé vers les États-Unis.
La secrétaire à l'Intérieur du Royaume-Uni, Theresa May, indique avoir étudié avec beaucoup de minutie le cas McKinnon. Si l'homme aujourd'hui âgé de 46 ans est accusé de délits graves, son extradition vers les États-Unis s'avère incompatible avec les droits de l'homme.
Gary McKinnon est atteint du syndrome d'Asperger ( une forme d'autisme ). Son état de santé nécessite des soins adaptés. Une extradition représente un risque élevé qu'il tente de mettre fin à ses jours.
Le célèbre hacker au pseudonyme de Solo est accusé de s'être introduit dans les réseaux informatiques de la NASA et du Pentagone en 2001 et 2002. Une période peu propice à ce genre d'exploit après les attentats du 11 septembre 2001.
Il a avoué cette intrusion mais a par contre toujours réfuté des dégâts occasionnés pour les ordinateurs visités et l'effacement de fichiers sensibles. D'après les autorités américaines, des systèmes militaires ont été inopérants et les dommages ont été évalués à près de 800 000 dollars.
Pour son piratage opéré depuis son ordinateur personnel au Royaume-Uni, Gary McKinnon a soutenu avoir agi pour trouver les preuves dissimulées de l'existence des extraterrestres.
Présenté par les États-Unis comme l'auteur du plus grand piratage informatique militaire de tous les temps, Gary McKinnon encourait devant la justice US une peine de prison de 60 ans dans un quartier de haute sécurité.