Verizon a publié son rapport annuel sur la sécurité des données en entreprise ( PDF ). L'opérateur de télécommunications fait de l'année 2011 celle de l'hacktivisme, défini comme le piratage informatique à des fins politiques et sociales.

Sur les 855 compromissions de données analysées, seulement 3 % ont été attribuées à des hacktivistes. Mais l'impact réel a été beaucoup plus important. Sur les 174 millions de données volées, rien de moins que 100 millions l'ont été par des hacktivistes.

Ainsi, 58 % des vols de données en 2011 sont liées à de l'hacktivisme, plutôt que des cybercriminels qui agissent principalement pour des motivations financières. Des cybercriminels qui conservent par contre largement la tête pour le nombre d'attaques informatiques.

En termes d'impact, le rapport de Verizon prend en compte le vol de données mais pas les diverses techniques d'hacktivistes qui ont conduit au gel de sites Web ou à des défacements de pages. Pour Verizon, de nombreuses attaques par déni de service distribué sont du reste des tactiques de diversion alors que la véritable attaque se fait plus discrètement.

Si l'hacktivisme n'est pas un phénomène nouveau, il a été particulièrement médiatisé l'année dernière via des actions menées sous la houlette de mouvements comme Anonymous ou de groupes à l'instar de LulzSec.

Le rapport s'appuie sur des preuves récoltées lors d'analyses de failles de sécurité conduites par Verizon, ainsi que sur des données fournies par les autorités américaines, britanniques, irlandaises, australiennes, néerlandaises.