Lors des explications de vote, les différents groupes politiques se sont succédé pour prendre la parole. L'UMP a rappelé les derniers chiffres de l'industrie de la musique en France récemment présentés par le SNEP. Une chute du marché musical avec pour coupable désigné le téléchargement illégal. L'UMP qui a voté le texte a été majoritairement rejoint dans position par le Nouveau Centre qui s'est réjouit de l'intervention d'un juge ( et non plus une autorité administrative ) pour prononcer les sanctions.
Du côté des opposants, le groupe GDR ( Parti communiste et Verts ) a fait part de sa " colère " et de sa " déception " à l'égard d'une " loi inadaptée techniquement et liberticide ". Le groupe SRC ( Parti socialiste et alliés ) a déploré une " usine à gaz " avec un " régime d'exception sur le plan juridique ".
Les opposants au texte ont ainsi pointé du doigt une " justice expéditive avec des droits à la défense réduits et des infractions contestables ", comme dans l'éventualité du détournement d'un accès à Internet utilisé pour télécharger illégalement. La sanction pour négligence caractérisée ( défaut de sécurisation de son accès à Internet ) a une nouvelle fois été décriée, et le Parti sociale de rappeler que " le moment venu ", un recours devant le Conseil constitutionnel sera déposé.
Pour son adoption définitive par le Parlement, le texte doit maintenant passer entre les mains d'une commission mixte paritaire ( sept sénateurs et sept députés ). À l'issue, le texte harmonisé entre les deux chambres sera soumis au vote des sénateurs et députés le 22 septembre 2009.
Pour l'heure, le ministre de la Culture et de la Communication a estimé suite à l'adoption par l'Assemblée nationale : " nous avons eu le courage de rompre avec le laisser-faire ". Cette loi va " protéger le droit face à ceux qui veulent faire du Net le terrain de leurs utopies libertariennes ". Frédéric Mitterrand a également rappelé la mise en place de la mission Création et Internet afin de " dégager de nouvelles ressources pour les créateurs ", de " meilleures offres de téléchargement pour les internautes ". L'étape suivante selon le ministre.