Au micro de France Info, elle a estimé ce matin qu'il y avait " urgence " et que la mobilisation des députés de l'UMP sera forte à l'heure du retour du texte cet après-midi sous sa forme quasi identique à celle dégagée par la Commission Mixte Paritaire. La forme la plus répressive pour les opposants. Pour Christine Albanel, la loi est toutefois avant tout " pédagogique " et " pour arriver à une brève suspension de son abonnement à Internet, il faut vraiment pirater avec une opiniâtreté extrême ".
Concernant la rémunération des ayants droit, Albanel avance qu'elle viendra d'elle-même avec la chute du piratage initié par la loi, ce qui favorisera le développement de l'offre légale et donc de nouveaux accords. Une chute du piratage en laquelle Albanel croit même si elle est bien consciente que des mesures de contournement de la loi existent. Si " ces parades appelleront des contre-parades ", elle suppose que le " cadre psychologique " posé par la loi suffira à attirer l'attention sur le téléchargement illégal et provoquer sa baisse.
Concernant une éventuelle entorse au droit européen avec la soutien du Parlement pour l'amendement 138/46 au Paquet Télécom, elle a déclaré :
" Je n'ai aucune espèce d'inquiétude là-dessus. On est soutenu à fond par le Conseil, ce qui est très important, qui est au moins pour plus de 50 % dans les lois européennes. […] Je doute fort que cet amendement reste. […] De toute façon il ne me concerne pas puisqu'il parle de la défense des droits et des libertés fondamentaux et mon texte ce n'est absolument pas une atteinte à une liberté ou à un droit fondamental. "