DRM Fruit des accords de l'Elysée, la loi Hadopi est aussi Création et Internet, une formulation plus édulcorée qui sonne sans doute mieux à l'oreille de l'internaute. Pour le satisfaire en tant que consommateur et le détourner des chemins du téléchargement illégal, encore faut-il lui offrir quelque chose de tangible, car la répression à elle seule ne suffira pas, sinon à le précipiter dans les bras de réseaux où tout s'échange de manière cryptée.


Longtemps après l'application de la loi
Avant de parler répression lors de la présentation de son projet de loi, la ministre de la Culture et de la Communication a donc évoqué hier les pistes d'une amélioration de l'offre légale. Le directeur général du Centre national de la cinématographie a ainsi été choisi comme émissaire auprès des acteurs du cinéma et de l'audiovisuel, afin d'entamer des négociations pour que " l'offre légale soit au rendez-vous ". Une fois le dispositif anti-piratage en place, pas avant janvier 2009 donc, la fenêtre de diffusion de la VOD sera ramenée de 7 mois et demi à 6 mois, comme pour les DVD. Les discussions concerneront quant à elles un rapprochement avec la moyenne européenne, soit 3 à 4 mois pour proposer une oeuvre à la VOD.

En ce qui concerne le domaine de la musique, il s'agira de s'attaquer à l'épineux problème des DRM qui empêchent un audionaute d'écouter un titre acquis légalement sur l'ordinateur, l'appareil de son choix. Au passage, il aurait sans doute été bien vu de faire d'une pierre deux coups en se posant la question des DRM pour la VOD, car il n'y a pas que l'audio de concerné. La fin des DRM dits bloquants, ce ne sera toutefois pas pour tout de suite mais tout de même un an après la mise en oeuvre du " mécanisme de lutte contre le piratage. "