La semaine dernière, lors d'un colloque sur la lutte anti-contrefaçon organisé par l'union des fabricants UNIFAB, Sylvie Forbin a lâché quelques chiffres qui ont fait bondir la CPD de l'Hadopi. La lobbyiste du groupe Vivendi ( SFR, Universal Music... ) a donné le détail quotidien et par FAI des demandes d'identification d'adresses IP formulées auprès des FAI par les ayants droit qui ont fait constater du téléchargement illégal.

Selon Sylvie Forbin, le nombre de demandes par jour serait de 3 000 pour Orange, 1 800 pour SFR, 1 500 pour Free et 300 pour Bouygues Telecom. Des chiffres censés être confidentiels qui laissent apparaître un déséquilibre notable entre chaque opérateur.

La Hadopi a toutefois opposé un démenti communiqué à notre confère Numerama. La CPD de l'Hadopi parle d'une " présentation fantaisiste de chiffres isolés " et " dénués de fondement ". Et d'ajouter : " de telles informations sont fausses et un rapide bilan depuis le début des envois fait apparaître que les comportements illicites des abonnés sont également répartis entre tous les opérateurs ".

La Hadopi souhaite donc affirmer que quel que soit le FAI de l'abonné, le traitement est égalitaire et un abonné qui télécharge illégalement ne serait pas plus en " sécurité " chez l'un que chez l'autre. Il s'agit aussi d'assurer que la concurrence entre les opérateurs n'est pas biaisée par son action.

La CPD ne revendique qu'un chiffre, celui d'arriver à l'envoi de 10 000 recommandations par jour d'ici la fin du premier semestre.

Source : Numerama