Dédouané de ses obligations politiques, Gilberto Gil a retrouvé sa liberté de parole à l'occasion de sa tournée européenne. Il estime que si sanction il doit y avoir, elle doit être le fait d'un " grand consensus social ". " Les limites aux possibilités offertes au public par la technologie doivent être établies après un large débat démocratique ".
Un consensus social qui sera bien difficile à obtenir en France avec Hadopi 2. Alors que le parti socialiste a dénoncé un texte inutilement répressif, le député UMP Lionel Tardy a également été très critique à l'égard du texte sous sa forme adoptée par le Sénat le 8 juillet, le jugeant inconstitutionnel sur plusieurs points.
Parmi les points polémiques d'Hadopi 2, la sanction prononcée par un juge pour la non-sécurisation par l'abonné de sa connexion Internet qui aura été utilisée par un tiers ( détournement d'une connexion y compris ) pour du téléchargement illégal. Une sanction pour " négligence caractérisée ".
Autre point polémique parmi d'autres, une infraction qui selon le texte transmis à l'Assemblée nationale, peut être commise " au moyen d'un service de communication au public en ligne ou de communications électroniques ". La dérive d'une surveillance généralisée est ainsi pointée du doigt, s'exerçant jusque dans les e-mails, au risque d'une violation de la vie privée.