Actuellement, les sociétés de perception et de répartition des droits d'auteur du secteur musical ( Sacem, SCPP, SDRM et SPPF ) et l'ALPA pour le secteur du cinéma ont obtenu auprès de la CNIL ( Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés ) l'autorisation de collecter des adresses IP via le prestataire de leur choix ( TMG en l'occurrence ).
Ces adresses IP sont transmises à la Hadopi dans le cadre de la réponse graduée visant à lutter contre le téléchargement illégal. Selon les informations de notre confrère PC Inpact, l'industrie du jeu vidéo veut obtenir pareille autorisation.
Cette information est étonnante dans la mesure où l'avenir est en point d'interrogation pour la Hadopi. Son sort sera connu à l'issue d'une concertation - avec notamment les acteurs de la filière du divertissement mais aussi les représentants des consommateurs - pour aboutir à une révision.
Reste que la présidente de la Commission de protection des droits de la Hadopi, Mireille Imbert-Quaretta, a bien déclaré que l'industrie du jeu vidéo est en train de préparer un dossier pour la CNIL.
Apparemment, les coûts de la collecte d'adresses IP n'effraient plus l'industrie du jeu vidéo, sans doute en raison de l'assurance que la Hadopi sera à même de traiter toutes ses demandes. Jusqu'à présent, cela avait été un frein à l'entrée du secteur du jeu vidéo " dans la riposte graduée ".
Parmi les nombreuses études publiées par la Hadopi, l'une d'elles indiquait que l'industrie du jeu vidéo " a su tirer parti de la rapide transformation des usages en proposant des modèles économiques variés et innovants qui permettent d'élargir les offres en direction du public et les possibilités de financement et de rémunération pour les développeurs et éditeurs ".
Et de constater que les usages illicites sont moins marqués pour le jeu vidéo que pour la musique et le cinéma. Manifestement pas suffisant...