Franck Riester a répondu en début de mois aux questions de Légipresse et de la fédération nationale de la presse d'information spécialisée concernant la loi Hadopi pour lutter contre le téléchargement illégal.
Dans cet entretien ( vidéo dans cette actualité ), le député UMP et maire de Coulommiers a dénoncé la " caricature " qui a été faite de la loi, et de mettre en avant un dispositif " soft ". Une nouvelle allusion au caractère voulu pédagogique de la loi que s'échinent à mettre en avant ses partisans. Un message pédagogique que les e-mails d'avertissement sont censés faire passer.
Ces fameux e-mails parviendront dans certaines boîtes aux lettres électroniques " courant 2010 ". Une précision somme toute très vague, moins assurée que celle du ministre de la Culture Frédéric Mitterrand qui avait évoqué " entre avril selon l'option basse et juillet selon l'option haute ". Des décrets d'application manquent encore.
Sur la portée de la loi Hadopi, Franck Riester a souhaité que " les missions de l'Hadopi ne soient pas focalisées sur uniquement la musique, ni même le cinéma. C'est l'audiovisuel et plus largement la presse, le livre, bref tout ce qui tourne autour de la bonne gestion des droits, du respect des œuvres sur Internet ".
En début d'année, le sénateur UMP Michel Thiollière, qui siège également au sein de la Haute Autorité, avait pour sa part prévenu qu'il n'y aurait " pas de limites au contrôle ", laissant entendre que la surveillance ne s'opérerait pas uniquement sur les réseaux P2P. Quelques semaines auparavant, Franck Riester avait indiqué à Le Point.fr que l'Hadopi avait aussi pour but " d'identifier les pratiques illégales sur Internet ". " Aujourd'hui, il s'agit essentiellement de combattre le peer-to-peer, mais nous allons évidemment nous intéresser au streaming illégal aussi ".