La loi Hadopi a surtout été pensée pour lutter contre le téléchargement illégal via les réseaux P2P. Avec la promulgation de la loi, les réseaux cryptés risquent de susciter un soudain intérêt auprès d'une frange de la population internaute française. Mais déjà se pose la question du streaming grâce auquel il est possible d'avoir accès à du contenu illicite par l'intermédiaire de sites souvent basés à l'étranger.
Notre confrère Le Point.fr a interrogé à ce sujet Franck Riester, le rapporteur de la loi à l'Assemblée nationale. Comptez-vous vous attaquer au streaming ?
" Petit à petit, oui. Cela fait partie du travail de l'Hadopi d'identifier les pratiques illégales sur Internet. Aujourd'hui, il s'agit essentiellement de combattre le peer-to-peer, mais nous allons évidemment nous intéresser au streaming illégal aussi. "
La question n'est évidemment pas anodine et se fait l'écho d'une récente étude Arbor Networks selon laquelle le trafic P2P a enregistré un net déclin et a priori au profit du streaming, qui à l'instar du P2P a une composante illégale.
Si comme le dit Franck Riester, l'Hadopi ne s'intéresse pas exclusivement au P2P, le processus d'identification d'un abonné Internet va butter sur le cas du streaming ou même des sites de téléchargement direct. Pour l'heure, il s'agit peut-être uniquement de savourer une victoire politique de longue haleine pour une loi que d'aucuns estiment d'ores et déjà dépassée techniquement.