L'agence spatiale japonaise (Jaxa) a confirmé la séparation d'un petit impacteur de 2 kg embarqué par la sonde spatiale Hayabusa2, avec pour objectif de frapper la surface de l'astéroïde Ryugu. La charge explosive de cet impacteur a fonctionné comme prévu pour le projeter à une vitesse qui devait être de 2 km/s (7200 km/h).
La Jaxa indique qu'une caméra, qui a été déployée par Hayabusa2, a photographié avec succès une éjection (de matière) au moment où l'impacteur est entré en collision avec la surface de Ryugu. " C'est la première expérience au monde d'une collision avec un astéroïde ! "
[SCI] The deployable camera, DCAM3, successfully photographed the ejector from when the SCI collided with Ryugu’s surface. This is the world’s first collision experiment with an asteroid! In the future, we will examine the crater formed and how the ejector dispersed. pic.twitter.com/eLm6ztM4VX
— HAYABUSA2@JAXA (@haya2e_jaxa) 5 avril 2019
Au cours de cette première mondiale, la sonde Hayabusa2 a dû manœuvrer pour aller se positionner derrière l'astéroïde (de l'autre côté) afin d'éviter tout risque d'endommagement au moment de l'impact. Désormais de retour à son altitude de 20 km en orbite autour de Ryugu, la sonde fonctionne normalement.
[SCI] April 5 at 15:12 JST. The return to the home position at a 20km altitude was judged as “GO”. Currently, the spacecraft status is normal.
— HAYABUSA2@JAXA (@haya2e_jaxa) 5 avril 2019
La question est désormais de savoir si cette opération a permis de créer le cratère artificiel escompté qui pourrait atteindre 10 m de diamètre et 1 m de profondeur, selon la nature du sol.
Dans deux semaines, Hayabusa2 se rapprochera encore une fois de Ryugu. Ultérieurement, elle tentera (le cas échéant) une nouvelle campagne de prélèvement pour recueillir au niveau du cratère créé un échantillon à des niveaux plus profonds que précédemment. Un échantillon qui n'aura pas subi une altération par l'érosion comme à la surface de l'astéroïde.
Un retour sur Terre des échantillons (dans une capsule) est prévu pour fin 2020. L'étude de ce matériau vieux de 4,5 milliards d'années, très peu modifié, servira à la perpétuelle quête de connaissance sur la formation de notre système solaire et les origines de la vie.