C'était l'une des stars du Mondial de l'Auto de Paris en octobre 2022 et le témoignage de l'engagement de la France sur la voie de l'hydrogène. La Machina Vision de la firme Hopium, en présentation sur le salon, voulait montrer la capacité de création d'une voiture haut de gamme alimentée par une pile à combustible fournissant l'électricité pour son moteur électrique.

Rechargeable presque intantanément, dotée de batteries plus petites et légères qu'une voiture électrique, elle promet une autonomie de 1000 kilomètres tout en offrant un 0-100 km/h en 5 secondes et une vitesse de pointe de 230 km/h, le tout n'émettant que de la vapeur d'eau, avec zéro émission de gaz polluants.

Un petit bijou technologique

Elle veut aussi intégrer les dernières technologies dans l'habitacle, avec écrans tactiles et haptiques et toit en verre pouvant s'opacifier. Et pour rassurer sur sa commercialisation à partir de 2025 et la pertinence de son modèle économique, Hopium avait annoncé un accord portant sur la production de 10 000 véhicules en partenariat avec le Crédit Agricole.

Cette belle machinerie s'est peut-être un grippée depuis. Selon Les Echos, la jeune marque française connaît des difficultés financières et va devoir supprimer des emplois.

Confronté à la réalité économique

La raison viendrait d'une explosion de ses coûts qui ont compliqué le versement des salaires et le paiement des fournisseurs. Hopium souffrirait comme les autres constructeurs automobiles des problématiques liées au contexte économique et à la montée des prix des matières premières et la pénurie de composants électroniques, étouffant sa trésorerie.

La firme doit donc revoir sa stratégie en se concentrant sur son coeur, à savoir la technologie de pile à combustible, en laissant un peu en retrait la conception du véhicule lui-même.

La priorité est également donnée à la recherche de nouveaux financements et à des levées de fonds devant permettre de financer la R&D. Pour ce qui est de la livraison des 10 000 véhicules à hydrogène issus de l'usine de Vernon (Normandie) avec Crédit Agricole Consumer Finance, le projet n'est pas abandonné mais il devra sans doute être adapté.

Source : Les Echos