Après les réseaux 3G améliorés par les technologies HSPA ( High-Speed Packet Access ) viendront les réseaux proto-4G, comme la technologie LTE ( Long Term Evolution ) qui commence tout juste à être déployée chez certains opérateurs mobiles.

Alors que le HSPA promet un débit maximal théorique de 14,4 Mbps ( qui peut être dopé par des artifices techniques, représentés par le HSPA+, jusqu'à atteindre 40, voire 80 Mbps ), la technologie LTE va permettre d'atteindre un débit maximal théorique de 100 Mbps ( et beaucoup moins en débit réel constaté par l'utilisateur ).

Bien qu'elle soit souvent qualifiée de 4G, la technologie LTE appartient en réalité au groupe des technologies 3G ( IMT-2000 ). La vraie 4G, au sens technique, comprendra des technologies classées dans le groupe IMT-Advanced.

La véritable 4G devra être capable de fournir un débit maximal théorique de 1 Gbps en mouvement lent et jusqu'à 100 Mbps en déplacement rapide. Parmi les technologies capable d'atteindre cet objectif, on trouve la technologie LTE-Advanced.

Cette technologie, non finalisée, est en cours de développement chez les équipementiers et fait déjà l'objet de premières démonstrations. On pouvait en une idée lors du salon MWC 2010 de Barcelone, mais aussi au salon CTIA Wireless de Las Vegas, qui s'est tenu fin mars.


Un débit mobile descendant à 1,2 Gbps
L'équipementier chinois Huawei Technologies a pu ainsi faire la démonstration d'une liaison descendante LTE-Advanced permettant d'atteindre un débit mobile de...1,2 Gbps. Il a utilisé à cette fin un prototype de sa  station de base SingleRAN avec une largeur de bande de 80 MHz ( elle est de 5 MHz pour la 3G et de 20 MHz pour LTE ), une technologie d'antennes MIMO 4x4, l'agrégation de porteuses et un mode de transmission coordonné multipoint ( CoMP ).

L'équipementier chinois affiche ainsi son savoir-faire dans une technologie de nouvelle génération qui va permettre d'atteindre pleinement l'objectif des réseaux mobiles tout-IP, avec un très haut débit, un temps de latence faible et une optimisation des ressources spectrales.

" Les débits records obtenus grâce à cette technologie - plus de 40 fois ceux des réseaux 3G existants - devraient révolutionner les usages en apportant la bande passante nécessaire aux applications les plus exigeantes ", explique Karen Yu, président de Huawei USA.

Toutefois, il ne faudra pas espérer disposer de ces débits avant un bon moment. Si les premiers réseaux LTE commencent à être déployés dès cette année en Europe, aux Etats-Unis et au Japon, la France ne devrait pas s'y mettre avant 2012.

Une migration vers LTE-Advanced ne devrait donc pas intervenir avant 2015-2017 pour les pays les plus avancés et vraisemblablement vers 2018-2020 dans l'Hexagone.