Les conclusions du rapport publié aux Etats-Unis sur les équipementiers télécom chinois Huawei (surtout) et ZTE ont sans surprise appuyé une stratégie de défiance à leur endroit et mise en pratique depuis plusieurs années déjà, qui vise à les écarter des contrats de fourniture de coeur de réseau.
Le rapport donne des munitions pour mettre à l'écart les entreprises chinoises en soulignant une fois de plus leur opacité et des liens possibles avec l'armée chinoise et en produisant des témoignages évoquant des pratiques anticoncurrentielles.
Déjà, le Canada a évoqué la possible exclusion de Huawei d'un contrat de fourniture d'équipements pour un réseau de communication destiné au gouvernement en faisant jouer l'argument de la sécurité nationale pour justifier une telle action sans contrevenir au droit du commerce international.
Mais Huawei a déjà fait savoir que sa filiale dans le pays est une entreprise canadienne à part entière et ne peut être écartée des contrats pour ce motif qui ne concerne que les sociétés étrangères. Un bras de fer pourrait donc s'engager alors que l'équipementier rejette toutes les accusations portées.
La décision à prendre est délicate et la mise à l'écart de Huawei pourrait avoir des conséquences sur d'autres grands partenariats avec la Chine. D'un autre côté, laisser l'équipementier participer au contrat ne pourra manquer d'entraîner des critiques envers le gouvernement canadien.