Depuis le mois de septembre, Huawei n'a plus accès aux capacités de production du fondeur taiwanais TSMC et ne peut plus produire de puces mobiles Kirin ni utiliser les techniques de gravure les plus récentes.

Les technologies de production étant d'origine nord-américaines, la firme ne peut guère espérer de secours des fondeurs chinois, le groupe SMIC étant lui-même sous la menace de sanctions.

Selon le Financial Times, Huawei chercherait donc à bâtir sa propre usine de production à Shanghai avec l'énorme défi de la faire fonctionner sans utiliser de technologies américaines.

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Le géant chinois, qui n'a pas d'expérience en la matière, va s'appuyer sur le savoir-faire d'un partenaire, Shanghai IC R&D Center, dans le cadre d'un projet de long terme qui lui permettrait d'échapper aux sanctions US.

De la gravure moins fine pour des équipements 5G

Le site pourra fonctionner comme relais de production de semiconducteurs une fois que les stocks de composants accumulés par Huawei depuis plus d'un an seront épuisés.

Toutefois, il ne faudra pas espérer de noeuds de gravure fins : l'usine débutera avec de la production en 45 nm avant de basculer d'ici la fin de l'année prochaine vers le 28 nm, mais elle essaiera d'utiliser au maximum des équipements d'origine chinoise.

Les composants qui en sortiront pourront alimenter les segments des téléviseurs connectés de l'Internet des objets, puis certains de ses équipements télécom 5G, lui assurant un approvisionnement même si les USA font blocus.

Le site de production ne pourra en revanche pas fabriquer de composants pour smartphones, qui demandent des gravures très fines (7 à 5 nm actuellement) et des équipements spécifiques qui ne passeront pas le barrage des restrictions commerciales.

Source : Financial Times