Les négociations avaient débuté durant le printemps 2013 mais n'étaient pas allées à leur terme faute d'une entente sur le prix de la transaction. Pourtant, le groupe IBM avait amorcé une transition le conduisant à s'éloigner du marché des serveurs x86 d'entrée de gamme pour se concentrer sur le haut de gamme moins concurrentiel.
A l'époque, le groupe chinois Lenovo s'était montré sérieusement intéressé mais n'avait finalement pas donné suite. Un an et demi plus tard, la transaction se concrétise finalement pour un montant de 2,3 milliards de dollars.
Le rachat se fera via 2 milliards de dollars en cash et le reste en actions. Il doit permettre à Lenovo de se renforcer sur ce créneau à faible rentabilité mais à fort volume qui peut aider à prendre des parts de marché et s'implanter durablement.
Il peut constituer aussi une alternative au ralentissement des ventes d'ordinateurs, principalement sur le marché grand public, alors que le groupe chinois est passé numéro un mondial des ventes en 2013, devant l'américain HP.
Les analystes estiment déjà que Lenovo pourrait tirer meilleur parti que IBM des serveurs x86 d'entrée de gamme grâce aux opportunités de son marché local, alors que cette division a plombé les résultats financiers trimestriels du groupe américain.
Lenovo avait déjà racheté la branche de fabrication des gammes d'ordinateurs professionnels ThinkPad à IBM en 2004, qui lui a servi de socle pour sa croissance sur le segment des PC, avec l'aide de la forte demande du marché chinois.