Des nouvelles de l'iceberg géant en cours de formation et qui menace de se détacher de la banquise à l'ouest de l'Antarctique. Elles nous viennent cette fois-ci de l'Agence spatiale européenne. Selon l'ESA, la fracture de la barrière de glace de Larsen C mesure désormais aux alentours de 200 km, et il ne reste plus que 5 km entre la fin de la fissure et l'océan.

Les scientifiques du projet de recherche MIDAS avait déjà tiré la sonnette d'alarme en constatant qu'entre le 25 mai et le 31 mai, cette fissure s'était allongée de 17 km supplémentaires, ne laissant alors plus que 13 km avant un imposant iceberg.

L'ESA se base sur les données du satellite Sentinel-1 du programme Copernicus pour l'observation de l'environnement, et celles du satellite CryoSat avec son radar altimétrique pour mesurer l'épaisseur des glaces.

Larsen-C-NASA-1Crédits photos : Nasa (novembre 2016)

Avec une surface estimée de 6 000 km², l'iceberg final aura une épaisseur d'environ 190 mètres pour un volume de près de 1 155 km³ de glace. Il a par ailleurs été évalué que la profondeur sous le niveau de la mer pourrait atteindre 210 mètres.

Rappelons que ce futur monstre des glaces déjà flottant n'affectera pas le niveau des océans, mais avec toutefois le risque de fragiliser la rétention de glaciers après son détachement. Ce pourrait alors être une tout autre histoire.

En attendant, le principal risque mentionné par l'ESA est celui de représenter un danger pour le trafic maritime compte tenu de la taille du futur iceberg.