Jusqu'à présent, certaines images issues des capteurs des satellites militaires pouvaient être utilisées par un poignée d'organisations civiles pour suivre les dégâts des cyclones, observer les changements climatiques ou construire des cartes topographiques.
Mais un nouveau projet à l'initiative du Department of Homeland Security ( DHS ) vise à élargir cet accès dans les situations de crise, le contrôle aux frontières et, plus grave selon certaines organisations, la surveillance directe de la population américaine.
Les satellites militaires offrent des images de meilleure résolution que les équivalents civils, et en temps réel. Ils sont normalement utilisés pour surveiller les mouvements terroristes et les essais nucléaires menés dans le reste du monde.
S'espionner soi-même ?
Dans la proposition signée par Mike McConnell, directeur des services secrets, ces satellites militaires pourraient être utilisés pour la sécurité portuaire et des frontières, pour de grands événements nationaux comme le Super Bowl ou encore pour la gestion des catastrophes naturelles. Mais il est également prévu de s'en servir pour la surveillance de suspects, au cas par cas et en suivant des procédures légales à déterminer.
Pour certains, ce détournement d'usage de matériel militaire s'apparente à une nouvelle ère qui ravive l'idée d'un "Big Brother dans le ciel" et menace les libertés civiles. " Le projet touche tellement d'Américains que cela ne peut être débatu tranquillement à huis clos ", estime Caroline Fredickson, directrice du bureau de l' American Civil Liberties Union de Washington.
C'est que cette nouvelle prise de position du gouvernement intervient un mois après le vote de la loi sur le droit d'intercepter des communications à l'étranger sans mandat, ce qui a déjà soulevé bien des interrogations sur le renforcements des moyens de l'Etat à l'encontre de ses propres citoyens au nom de la lutte contre le terrorisme.
Un outil pour des événements majeurs
Pour les représentants officiels, la volonté d'utiliser les capacités des satellites militaires sur le territoire américain date en réalité des attentats du 11 septembre 2001, une fois de plus dans le but de se protéger du terrorisme.
Le projet actuel est fondé sur une étude indépendante réalisée en 2005 qui souligne que la politique actuelle d'utilisation des possibilités d'imagerie satellite militaire date d'avant les événements de septembre 2001 et ne répond plus aux nouveaux besoins. Il en résulte des opportunités manquées de collecter et d'exploiter des données qui permettraient de combattre le terrorisme et de préparer des réactions en cas de catastrophe naturelle ou industrielle.
Charles Allen, à la tête du DHS, soutient que le projet est bénéfique et que la fourniture éventuelle d'informations à la justice ne se fera que dans un cadre étroitement contrôlé. Une section au sein du DHS se chargera de collecter et de distribuer les images satellites aux organisations civiles à partir du mois d'octobre.
Les défenseurs des libertés civiles militent pour un contrôle externe exercé par le Congrès américain, estimant que les agences gouvernementales ne doivent pas avoir tout pouvoir sur la façon d'utiliser les images et que des règles de transparence sur les pratiques sont nécessaires.
Mais un nouveau projet à l'initiative du Department of Homeland Security ( DHS ) vise à élargir cet accès dans les situations de crise, le contrôle aux frontières et, plus grave selon certaines organisations, la surveillance directe de la population américaine.
Les satellites militaires offrent des images de meilleure résolution que les équivalents civils, et en temps réel. Ils sont normalement utilisés pour surveiller les mouvements terroristes et les essais nucléaires menés dans le reste du monde.
S'espionner soi-même ?
Dans la proposition signée par Mike McConnell, directeur des services secrets, ces satellites militaires pourraient être utilisés pour la sécurité portuaire et des frontières, pour de grands événements nationaux comme le Super Bowl ou encore pour la gestion des catastrophes naturelles. Mais il est également prévu de s'en servir pour la surveillance de suspects, au cas par cas et en suivant des procédures légales à déterminer.
Pour certains, ce détournement d'usage de matériel militaire s'apparente à une nouvelle ère qui ravive l'idée d'un "Big Brother dans le ciel" et menace les libertés civiles. " Le projet touche tellement d'Américains que cela ne peut être débatu tranquillement à huis clos ", estime Caroline Fredickson, directrice du bureau de l' American Civil Liberties Union de Washington.
C'est que cette nouvelle prise de position du gouvernement intervient un mois après le vote de la loi sur le droit d'intercepter des communications à l'étranger sans mandat, ce qui a déjà soulevé bien des interrogations sur le renforcements des moyens de l'Etat à l'encontre de ses propres citoyens au nom de la lutte contre le terrorisme.
Un outil pour des événements majeurs
Pour les représentants officiels, la volonté d'utiliser les capacités des satellites militaires sur le territoire américain date en réalité des attentats du 11 septembre 2001, une fois de plus dans le but de se protéger du terrorisme.
Le projet actuel est fondé sur une étude indépendante réalisée en 2005 qui souligne que la politique actuelle d'utilisation des possibilités d'imagerie satellite militaire date d'avant les événements de septembre 2001 et ne répond plus aux nouveaux besoins. Il en résulte des opportunités manquées de collecter et d'exploiter des données qui permettraient de combattre le terrorisme et de préparer des réactions en cas de catastrophe naturelle ou industrielle.
Charles Allen, à la tête du DHS, soutient que le projet est bénéfique et que la fourniture éventuelle d'informations à la justice ne se fera que dans un cadre étroitement contrôlé. Une section au sein du DHS se chargera de collecter et de distribuer les images satellites aux organisations civiles à partir du mois d'octobre.
Les défenseurs des libertés civiles militent pour un contrôle externe exercé par le Congrès américain, estimant que les agences gouvernementales ne doivent pas avoir tout pouvoir sur la façon d'utiliser les images et que des règles de transparence sur les pratiques sont nécessaires.
Source :
New York Times