L'Union Européenne a ouvert une enquête en fin de mois dernier pour établir l'importance des messageries d'Apple (iMessage) mais également de Bing (Microsoft) afin de savoir si ces services en ligne majeurs doivent ou non se conformer au Digital Market Act.
La question est ainsi de savoir si ces services sont suffisamment importants sur le marché et comptent assez d'utilisateurs pour devoir respecter le DMA, le règlement sur les marchés numériques de l'Union européenne. Bruxelles avait décidé le mois dernier que les deux services pouvaient échapper temporairement au DMA, puisque catégorisés n'étant pas catégorisés dans les "services essentiels".
Le DMA ne cible actuellement que les acteurs majeurs du numérique et vise à imposer davantage de concurrence entre les services. Une des contraintes majeures est la mise en place d'une interopérabilité des services avec les applications concurrentes ainsi que le partage de données.
Apple est déjà concernée par le DMA au niveau de son AppStore qui va devoir céder du terrain aux marchés applicatifs tiers sur iOS mais également faciliter la prise en charge de nouveaux moyens de paiement.
Depuis, Apple affirme que sa messagerie iMessage (qui ne souhaite pas s'ouvrir à Android afin de conserver certains protocoles propriétaires séduisants pour les utilisateurs), n'est pas assez populaire pour être concernée par le DMA. Même son de cloche pour Microsoft qui explique que la recherche sur Bing ne représenterait que 3% du marché.
La Commission européenne se donne toutefois 5 mois pour étudier le sujet plus en profondeur et notamment estimer les chiffres réels d'utilisateurs des deux services.