Les implants RFID sont des dispositifs dont l'utilisation chez les êtres humains a été validée en 2005 par la FDA ( Food and Drug Administration ) américaine. Ils permettent notamment à certains patients atteints de maladies chroniques de porter tout le temps avec soi leur dossier médical, consultable à tout moment par un lecteur approprié.
Mais si la FDA indiquait en 2005 que l'on pouvait estimer avec une "assurance raisonnable" que ces systèmes étaient inoffensifs, l' Associated Press ( AP ) a récemment mis en doute dans un rapport la validité de cette conclusion.
Des études toxicologiques déterrées
Les arguments de l'AP sont fondés sur une série d'études toxicologiques réalisées au milieu des années 90 mais non mentionnées par les autorités de régulation américaines, évoquant l'augmentation du nombre de tumeurs malignes chez des souris et des rats ayant reçu un implant, causée par l'inflammation chronique des tissus à proximité de ce dernier.
Les spécialistes consultés par l'AP au sujet de ces études avertissent que les résultats obtenus sur les animaux ne sont pas forcément transposables directement à l'homme mais en concluent néanmoins que les résultats sont troublants et devraient inciter à lancer de nouvelles recherches sur le sujet.
VeriChip, la société qui produit ces implants RFID à usage humain, a déjà une base de 2000 personnes dotées du marqueur et vise un marché potentiel de 45 millions d'Américains dans les années à venir.
Face aux critiques de l'AP, elle répond que d'une part des millions de chiens et chats ont reçu une puce implantable depuis 15 ans sans observation de développement de tumeurs et que, d'autre part, les souris et les rats de laboratoires sont très sensibles aux formations de tumeurs quel que soit le type d'injection, beaucoup plus que n'importe quel autre animal de laboratoire. Elle indique également ne pas être au courant des études évoquées et se retranche derrière le fait que les régulateurs ont donné leur approbation.
Y a-t-il eu conflit d'intérêt ?
Le problème, explique l' AP, est qu'au moment de la procédure de validation des implants RFID VeriChip, Tommy Thomson était à la tête du Département de la Santé américain qui supervise les activités de la FDA. Or, celui-ci a quitté ses fonctions deux semaines après le verdict d'approbation et est entré aux conseils d'administration de VeriChip et d' Applied Digital Solutions, une autre société de production d'implants RFID, à peine cinq mois plus tard.
De là à voir une connivence permettant d'escamoter les études n'allant pas dans le sens d'une innocuité, il n'y a qu'un pas que l' AP envisage sérieusement, malgré les dénégations de l'intéressé. Pourtant, les généreux émoluments reçus par Thomson de la part de VeriChip et d'Applied Digital Solutions en 2005 et 2006 ont attiré l'attention du groupe de surveillance indépendant traquant les possibles conflits d'intérêts entre membres du gouvernement et entreprises.
Thomson n'a depuis cessé de vanter les mérites des implants RFID, qualifiés d' "avancée technologique de l'année 2005". Les études mises au jour par l'AP annoncent-elles réellement un risque accru pour l'homme ? Ont-elles été sciemment cachées à la FDA au moment du processus d'approbation ? Autant de questions qui restent, pour le moment, en suspens.
Mais si la FDA indiquait en 2005 que l'on pouvait estimer avec une "assurance raisonnable" que ces systèmes étaient inoffensifs, l' Associated Press ( AP ) a récemment mis en doute dans un rapport la validité de cette conclusion.
Des études toxicologiques déterrées
Les arguments de l'AP sont fondés sur une série d'études toxicologiques réalisées au milieu des années 90 mais non mentionnées par les autorités de régulation américaines, évoquant l'augmentation du nombre de tumeurs malignes chez des souris et des rats ayant reçu un implant, causée par l'inflammation chronique des tissus à proximité de ce dernier.
Les spécialistes consultés par l'AP au sujet de ces études avertissent que les résultats obtenus sur les animaux ne sont pas forcément transposables directement à l'homme mais en concluent néanmoins que les résultats sont troublants et devraient inciter à lancer de nouvelles recherches sur le sujet.
VeriChip, la société qui produit ces implants RFID à usage humain, a déjà une base de 2000 personnes dotées du marqueur et vise un marché potentiel de 45 millions d'Américains dans les années à venir.
Face aux critiques de l'AP, elle répond que d'une part des millions de chiens et chats ont reçu une puce implantable depuis 15 ans sans observation de développement de tumeurs et que, d'autre part, les souris et les rats de laboratoires sont très sensibles aux formations de tumeurs quel que soit le type d'injection, beaucoup plus que n'importe quel autre animal de laboratoire. Elle indique également ne pas être au courant des études évoquées et se retranche derrière le fait que les régulateurs ont donné leur approbation.
Y a-t-il eu conflit d'intérêt ?
Le problème, explique l' AP, est qu'au moment de la procédure de validation des implants RFID VeriChip, Tommy Thomson était à la tête du Département de la Santé américain qui supervise les activités de la FDA. Or, celui-ci a quitté ses fonctions deux semaines après le verdict d'approbation et est entré aux conseils d'administration de VeriChip et d' Applied Digital Solutions, une autre société de production d'implants RFID, à peine cinq mois plus tard.
De là à voir une connivence permettant d'escamoter les études n'allant pas dans le sens d'une innocuité, il n'y a qu'un pas que l' AP envisage sérieusement, malgré les dénégations de l'intéressé. Pourtant, les généreux émoluments reçus par Thomson de la part de VeriChip et d'Applied Digital Solutions en 2005 et 2006 ont attiré l'attention du groupe de surveillance indépendant traquant les possibles conflits d'intérêts entre membres du gouvernement et entreprises.
Thomson n'a depuis cessé de vanter les mérites des implants RFID, qualifiés d' "avancée technologique de l'année 2005". Les études mises au jour par l'AP annoncent-elles réellement un risque accru pour l'homme ? Ont-elles été sciemment cachées à la FDA au moment du processus d'approbation ? Autant de questions qui restent, pour le moment, en suspens.