À compter du 1er janvier 2017, chaque smartphone vendu en Inde devra être équipé d'un bouton d'urgence. Le ministère indien des Télécommunications a précisé que le bouton devrait permettre de réduire les risques de viol et d'agressions sexuelles en permettant aux victimes d'alerter facilement les secours.

À cela s'ajoute une autre directive émanant du gouvernement : dès le 1er janvier 2018, tous les smartphones vendus devront être géolocalisables.

Panic

Le bouton d'urgence évoqué devra pouvoir s'activer très facilement, par une pression unique ou le maintien d'une touche physique. Pas question de contourner l'obligation en proposant un appel d'urgence caché dans les menus du smartphone donc, mais il sera possible de proposer une fonctionnalité accessible directement depuis le menu de veille d'un smartphone entièrement tactile.

Les alertes seront directement envoyées à la police... Mais cela pourrait poser problème. En effet, l'Inde ne centralise actuellement pas ses appels vers un service unique comme c'est le cas en Europe avec le 112, le pays devra donc réaliser quelques modifications à ce niveau.

La décision du gouvernement fait écho à une forte augmentation des agressions sexuelles dans le pays depuis 2012. Elle se calque sur l'initiative d'Uber qui a déployé un bouton d'urgence dans son application suite au viol d'une de ses clientes par un chauffeur de VTC de New Delhi. En 2014, l'Inde a enregistré 330 000 cas de viol rapportés par les victimes, soit une hausse de 9% par rapport à l'année précédente. Actuellement, on estime qu'en Inde, un viol a lieu toutes les 30 minutes.