En fin de semaine dernière, la société française Ingenico, qui produit des solutions et terminaux de paiement, a fait l'objet d'une proposition de rachat par une société américaine pour un montant de 28 € par action, soit environ 1,4 milliard d'euros.

Il est apparu par la suite que l'acquéreur potentiel était la société Danaher, fournisseur de solutions techniques pour divers marchés verticaux, mais dès l'annonce de la proposition de rachat, Ingenico a souligné que l'offre pourrait ne pas aboutir.

Ingenico a finalement publié un communiqué ce dimanche indiquant que l'offre avait été rejetée par son conseil d'administration au motif que l'acheteur " n'a pas été en mesure de présenter une offre susceptible d'être acceptée par le Conseil ".


Secteur sensible
Selon le journal Les Echos, certains actionnaires, comme Safran, ont estimé que le montant ne reflétait pas la valeur mais aussi le potentiel d' Ingenico, et cette prise de position viendrait de plus haut, directement de l' Etat, actionnaire de Safran.

La raison en serait qu' Ingenico est considérée comme un élément stratégique par son savoir-faire et son rôle de fournisseur de technologies sensibles qui ne peut passer sous le contrôle d'une société étrangère sans l'accord du gouvernement.

Toujours selon Les Echos, la vente d' Ingenico faisait pourtant l'objet de discussions depuis plusieurs mois et Safran ne semblait pas y être opposé. L' Etat aurait donc mis son veto au dernier moment, témoignant a priori de l'importance de garder un oeil sur Ingenico, dont les perspectives de croissance sont prometteuses sur un marché international en pleine consolidation.

Source : Les Echos