drapeau Europe UE Au mois de juillet 2007, l'intransigeante Commission européenne qui allait quelques semaines plus tard obtenir gain de cause dans sa lutte de longue haleine contre Microsoft, formulait à l'encontre d'Intel des accusations du même ordre portant sur des pratiques anticoncurrentielles.

La CE reproche en effet au premier fabricant mondial de semi-conducteurs et notamment de microprocesseurs (80% des ventes), d'avoir violé les réglementations antitrust sur le Vieux Continent et ainsi porté préjudice à son principal rival AMD. Plus précisément, la CE lui reproche des ristournes accordées aux constructeurs pour favoriser ses produits, le paiement de certains constructeurs afin qu'ils reportent ou annulent le lancement de gammes de produits à base de technologies AMD, et des ventes à perte lors d'appels d'offres effectués par des sociétés importantes sur le marché des serveurs.

Intel logo Pour organiser sa défense, Intel qui encourt une sanction financière pouvant aller jusqu'à 10% de son chiffre d'affaires annuel, avait réussi à obtenir un petit délai de grâce supplémentaire avant de répondre au communiqué de griefs (10 semaines en temps normal). Lundi, la firme de Santa Clara a fait savoir qu'elle s'était exécutée avant la date prévue du 4 janvier 2008. Le contenu de la réponse reste confidentiel mais Intel a indiqué avoir demandé une audience devant la CE dans le but de réfuter oralement les accusations de pratiques anticoncurrentielles.

Dans une affaire aussi complexe, avec cette demande d'audience, Intel gagne encore un peu de temps (plusieurs mois). A l'issue de cette audience, la Commission pourra décider de demander encore plus d'informations à Intel, de retirer les griefs ou d'imposer des amendes et sanctions. Le cas échéant, de plus amples informations concernant cette affaire seront rendues publiques.