Le volontarisme encore affiché d'Intel en faveur du WiMAX contraste avec l'accumulation récentes de mauvaises nouvelles concernant le devenir de cette norme. Après le placement sous le régime des   faillites du canadien Nortel, qui a interrompu tout développement et stoppé net son partenariat avec le spécialiste israélien Alvarion, les perspectives d'extension du WiMAX à l'échelon national aux USA se sont considérablement assombries. En France les opérateurs de téléphonie les plus impliqués, Free et Bolloré Télécom, et les seuls à détenir des licences nationales restent dans l'expectative faute de perspective et, surtout, d'équipements réseaux adaptés.


Intel croit dur comme fer dans le WiMAX
Alors que s'ouvre le salon Mobile World Congress de Barcelone (16 au 19 février) Intel, un des principaux fournisseurs de puces WiMAX pour terminaux portables, vient pourtant d'annoncer de nouveaux partenariats prometteurs. Sriram Viswanathan, vice-président d'Intel, estime ainsi que le Wimax est "l'évolution naturelle du Wi-Fi", dont Intel fut un grand promoteur avec sa technologie Centrino, et que les principaux fabricants de PC portables sont prêts à commercialiser "100 modèles compatibles" d'ici à l'année prochaine. Quant aux clients potentiels couverts par les réseaux WiMAX, on estimerait leur nombre à 430 millions d'individus à la même époque.

La crise ne devrait donc pas freiner le développement de ce réseau et oblige même Intel, confronté à de très mauvais résultats financiers, à accélérer ses investissements sur ce marché porteur d'avenir. La firme peut se targuer d'avoir noué de nouveaux partenariats avec le ralliement récent de Huawei et Alvarion à l'OPA (Open Patent Alliance), un groupement de partage de brevets WiMAX. Les premiers résulats de cette annonce sont l'ouverture, avec Huawei, d'un centre de test d'interopérabilité de leurs équipements à Pékin.