Le segment du wearable computing suscite la convoitise des grands groupes pour son rôle de relais de croissance vis à vis à des smartphones et tablettes et pour l'immense quantité de données personnelles qui pourront être tirées des capteurs, bracelets, montres, lunettes et autres accessoires connectés qui ne manqueront pas de débarquer sur le marché.
Prenant les devants, Google a dévoilé une plate-forme Android Wear pour ces nouveaux objets, avec un focus particulier sur les montres connectées, qui constituent l'un des premiers axes de ce nouveau marché.
S'il espère fédérer l'industrie autour de sa plate-forme, comme il l'a fait pour Android, d'autres alternatives existent : Samsung s'appuie sur Tizen pour sa montre Gear 2 tandis que Sony reste sur le système présent à bord de sa Smartwatch 2.
Le groupe Intel cherche également à se faire une place sur ce nouveau marché, et assez rapidement pour ne manquer le coche, comme dans le cas des processeurs pour smartphones. Des initiatives ont déjà été lancées autour de processeurs dédiés à l'univers du wearable computing.
Mais le groupe a aussi besoin de savoir-faire et il vient de confirmer le rachat de la société Basis Science, conceptrice d'une montre connectée orientée vers le suivi de paramètres de santé, un axe porteur du secteur. Cette acquisition avait été relevée début mars par TechCrunch et devrait apporter à Intel une solide expertise dans le domaine des données médicales.
La montre de Basis fait partie des produits les plus avancés, avec notamment des capteurs pour mesurer la pression sanguine, le rythme cardiaque, la perspiration ou la température de la peau. Autant de données qui sont récupérées en liaison Bluetooth sur un smartphone et traitées pour fournir des recommandations de santé ou de fitness.
La question qui se pose cependant est : comment va se passer la transition du traitement de ces données hautement personnelles entre Basis et Intel ? Basis promet de ne pas faire de compromis sur la confidentialité des données recueillies...mais laisse entendre que ces masses de données pourraient être vendues à des sociétés tierces une fois regroupées et anonymisées.