La hache de guerre est enterrée. L'Internet Archive et un conglomérat de majors de la musique, incluant Sony et UMG, ont mis un terme au conflit judiciaire qui les opposait.

Au cœur des tensions se trouvait le « Great 78 Project ». Le litige s'est conclu par un accord dont les détails resteront secrets, laissant planer le doute sur le prix payé par l'nternet Archive pour sa survie.

Un projet de préservation face à un mur

Lancé il y a plusieurs années, le « Great 78 Project » avait pour but de sauvegarder des enregistrements sur des disques 78 tours extrêmement fragiles et voués à disparaître. Une démarche de préservation saluée par beaucoup, mais vue d'un très mauvais œil par l'industrie de la musique.

En 2023 et avec l'appui de la Recording Industry Association of America (RIAA), des labels ont dégainé l'arme judiciaire en déposant une plainte en justice aux États-Unis pour violation massive de droit d'auteur.

L'escalade des menaces financières

La situation a rapidement tourné au vinaigre pour l'Internet Archive. Après un premier refus du tribunal de classer l'affaire, les labels ont considérablement durci le ton. La plainte initiale, qui couvrait environ 2 700 enregistrements, a été amendée pour en inclure des milliers d'autres

Avec des dommages-intérêts pouvant atteindre 150 000 dollars par œuvre, la facture potentielle a explosé pour frôler les 700 millions de dollars. De quoi forcer la main de l'Internet Archive pour un règlement à l'amiable.

Un accord secret aux lourdes conséquences ?

Les deux parties ont donc finalement trouvé un terrain d'entente. Un accord confidentiel a été signé, et la plainte officiellement rejetée par la justice.

Dans une brève déclaration, l'Internet Archive a confirmé que « les parties ont trouvé une résolution confidentielle à toutes les réclamations et n'auront aucun autre commentaire public à ce sujet ».

Si le montant du chèque reste inconnu, l'impact sur le projet est bien réel. Des milliers d'enregistrements numérisés auraient déjà été retirés de la plateforme. Cette issue rappelle une défaite similaire de l'Internet Archive face à des éditeurs de livres et réglée, elle aussi, par un paiement secret.