D'après l' OpenNet Initiative - qui regroupe des chercheurs de plusieurs universités britanniques, ce nombre pourrait donc être plus élevé car tous les pays n'ont pas été étudiés. Les chercheurs ont cependant découvert une censure plus forte qu'ils ne l'attendaient, ce qui est selon eux le signe qu' Internet a mûri jusqu'à un tel point que les gouvernements en prennent désormais compte.
Les pays qui exercent un filtrage très large de sites Web politiques accessibles à leurs résidents sont la Chine, l'Iran, la Syrie, la Tunisie et le Vietnam. Pour ce qui est des sites Internet à caractère social, ce sont l'Iran, Oman, l'Arabie Saoudite, le Soudan, la Tunisie, les Emirats Arabes Unis et le Yemen; ce sont les pays bloquant le plus les portails liés à la pornographie, au jeu d'argent en ligne et à l'homosexualité. Dans certains pays, la censure est vraiment très localisée; par exemple, la Corée du Sud bloque uniquement les sites d'information sur la Corée du Nord.
Par contre, aucun filtrage n'a été observé en Russie, en Israël et dans les territoires palestiniens, bien que des conflits politiques et militaires aient lieu dans ces régions. L'étude rappelle néanmoins qu'il est souvent possible de contourner ces limitations pour peu que les internautes aient des connaissances techniques ( des " proxy " ou certains logiciels spécifiques ).
L'organisation indique que cette étude n'est pas représentative du monde, puisque seule une quarantaine de pays ont été observés, l'Amérique du Nord et l'Europe n'ayant pas encore fait l'objet d'investigations. D'après Jonathan Zittrain de l'OpenNet Initiative relayé par Associated Press, là où Internet détient un fort taux de pénétration, il y a davantage de possibilités pour qu'il soit censuré. Ce qui expliquerait pourquoi l'Egypte et la Russie ne semblent pas exercer de censure.