C'est sans doute l'édition d'Internet Explorer qui aura cultivé le summum du paradoxe chez Microsoft, plébiscite lors de la sortie de Windows XP en 2001 et pendant les années qui ont suivi, IE 6 a également été, pour une période encore plus longue, le navigateur le plus détesté des utilisateurs.
Imposé avec le système, IE6 a enchainé les bugs et autres failles de sécurité, de quoi permettre à des navigateurs indépendants de se faire une place au soleil : Firefox, puis Chrome, et détrôner Microsoft.
Microsoft avait annoncé dès 2009 qu' IE6 ne profiterait plus d'aucun support ( tout comme Office 2003 ) avec la fin du support de Windows XP. On peut ainsi considérer qu'IE6 est désormais officiellement enterré, et avec lui son passé houleux.
Il faut dire que Microsoft s'était rapidement monté la tête lorsqu’Internet Explorer a commencé à prendre le pas sur Netscape et pris le contrôle de 90% des utilisateurs en ligne. Malheureusement, le succès s'est accompagné de découvertes de failles de sécurité massives, les usages soutenus d'Internet et du navigateur attirant les convoitises des pirates, ou plus généralement l'intérêt des experts en sécurité plus à même de dévoiler les faiblesses du navigateur de Microsoft.
Face à un sentiment antipathique presque général des utilisateurs vis-à-vis d'IE6, des concurrents se sont rapidement fait connaitre, et ont proposé de nouvelles alternatives qui prennent aujourd'hui le pas sur la solution de Microsoft. En quelque sorte, c'est l'arrogance de Microsoft qui a permis à Firefox et à Chrome de se lancer, et de devenir parmi les navigateurs les plus utilisés au monde.
Actuellement, on estime qu' Internet Explorer 6 représente encore 4,15 % des connexions mondiales, de quoi ne pas enterrer immédiatement le navigateur, mais fortement encourager les utilisateurs à basculer vers des solutions plus récentes et performantes.