Après avoir mis à terre les principales plateformes spécialisées dans la diffusion illégale de contenu sous licence en direct download, les autorités se tournent plus largement vers l'IPTV pirate.
En Europe, on voit ainsi les opérations s'intensifier autour des serveurs d'IPTV pirates ainsi qu'auprès des réseaux de distribution de boitiers décodeurs modifiés.
Rappelons que ces boitiers permettent de se connecter à des serveurs proposant, moyennant un abonnement annuel de moins d'une centaine d'euros, d'accéder à des bouquets impressionnants de chaines cryptées et payantes, de services de VOD ainsi que de milliers de chaines de télévision étrangères.
Ces plateformes d'IPTV pirates génèrent des centaines de millions d'euros de chiffre d'affaires, dans la plus pure illégalité.
Ces dernières semaines, ce sont plusieurs personnes qui ont ainsi été condamnées à de la prison ferme en Europe pour avoir détenu des plateformes d'IPTV illégales.
En Grèce, un homme avait ainsi créé pas moins de 655 noms de domaines pour éviter les restrictions sur la vente d'abonnements IPTV qu'il réalisait. Il avait ainsi réussi à cumuler plusieurs millions d'euros via ces ventes, il a été condamné à 8 années de prison.
Le 8 octobre, les autorités italiennes ont saisi des biens immobiliers et véhicules de luxe de quatre personnes inculpées pour l'organisation d'un réseau de distribution de services d'IPTV illégale.
En Irlande, un couple a été condamné à 4 années de prison pour avoir généré plus de 500 000 euros entre 2016 et 2020 via la vente d'abonnements d'IPTV.
Même son de cloche au Royaume uni avec la confirmation d'une peine de 11 années de prison pour un revendeur en cours d'appel.
Rappelons qu'en France, plus de 5000 sites spécialisés dans l'IPTV ont été bloqués depuis 2022. Le régulateur, l'Arcom avait, en marge des mesures prises, appelé les diffuseurs à proposer des prix plus bas pour ne pas "alimenter le piratage", un appel visiblement balayé de toute considération au regard des hausses pratiquées par chaque service ces derniers mois.