L'ARCOM, l'autorité de la régulation de la communication audiovisuelle et numérique, vient de partager son bilan 2023 de lutte contre la prolifération du piratage. Et l'organisme met ainsi particulièrement en lumière les méthodes utilisées par les services d'IPTV pirates pour échapper aux autorités.
Tout d'abord, on apprend que ce sont 2,6 millions de plaintes d'ayants droit qui ont été enregistrées l'année passée concernant la diffusion d'un contenu illégal sur les divers réseaux.
L'ARCOM évoque ainsi que sur ce total "137 587 premières recommandations ont été envoyées, 32 894 deuxièmes recommandations, 3 844 constats de négligences caractérisées, 1526 décisions de transmissions et seulement 838 suites judiciaires connues"
Ces plaintes ne concernent pas l'IPTV qui devient un vecteur de contenu pirate de plus en plus important pour les utilisateurs français. Cette situation, l'ARCOM l'a bien prise en compte, et note le "dynamisme d’une offre qui propose de nouvelles solutions aux consommateurs contrevenants, telles que le détournement d’outils légaux de leur objet initial (modification des paramètres DNS, utilisation de VPN) à des fins illicites, ou la fourniture d’offres clés en main similaires à des bouquets de services payants (boitiers et applications IPTV)"
Selon l'autorité, l'IPTV illégale serait ainsi consultée par 1,85 million d'internautes sur 2023.
L'ARCOM appelle ainsi à "l'implication des fournisseurs de VPN et de DNS alternatifs dans l'application de la loi, aux côtés des FAI"