L'Iran a annoncé la mise en orbite de trois satellites de fabrication locale. Le lancement a été effectué par une fusée russe Soyouz depuis le cosmodrome de Vostotchny, en Sibérie.

Cette opération s'inscrit dans le cadre d'une mission de lancement partagé qui a également déployé deux satellites russes et un peu moins d'une cinquantaine d'autres charges utiles pour divers clients.

Les trois nouveaux satellites iraniens

Les trois satellites, nommés Paya, Kowsar et Zafar-2, sont présentés comme des satellites d'observation de la Terre. Selon les agences de presse iraniennes, leur objectif principal est de surveiller l'agriculture, de gérer les ressources en eau et de cartographier l'environnement.

D'une masse de 150 kg, le satellite Paya est décrit comme le satellite d'imagerie de fabrication nationale le plus avancé. Il intègre des technologies d'IA pour améliorer la résolution de ses images, qui peut atteindre 3 mètres.

Les satellites ont été placés sur une orbite de 500 km et leur durée de vie est estimée entre trois et cinq ans.

Pourquoi l'Iran a-t-il choisi un lanceur russe ?

Bien que l'Iran dispose de son propre programme de lanceurs, le choix s'est porté sur la fusée russe Soyouz pour cette mission. Cette collaboration illustre le renforcement des liens stratégiques entre Téhéran et Moscou.

La Russie a déjà procédé à plusieurs lancements pour le compte de l'Iran, notamment celui du satellite Nahid-2 en juillet dernier, consolidant ainsi un partenariat technologique et politique.

roscosmos-decollage-soyouz

Des implications géopolitiques pour ce lancement

Ce lancement intervient dans un climat de méfiance de la part des pays occidentaux. Les États-Unis ont par le passé déclaré que les lancements de satellites iraniens défiaient une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU, bien que les sanctions liées au programme de missiles balistiques de l'Iran aient expiré en 2023.

La principale crainte occidentale est que les technologies utilisées pour les lanceurs spatiaux soient interchangeables avec celles des missiles balistiques, potentiellement capables de transporter des ogives nucléaires.

Téhéran réfute fermement ces accusations, affirmant que son programme spatial a des visées purement pacifiques et civiles.

Source : Space.com - AFP