Depuis ses débuts en 2012 sur le marché du mobile, Free utilise le réseau 2G et 3G d'Orange. Ce contrat d'itinérance a déjà été prolongé à plusieurs reprises, alors qu'en dix ans la situation a largement évolué pour Free Mobile et son propre réseau. L'année dernière, la part du trafic en itinérance ne représentait plus que 1 % du trafic total des clients de Free Mobile.

Pour autant, Free Mobile et Orange ont demandé une nouvelle prolongation de leur contrat d'itinérance jusqu'au 31 décembre 2025, alors que cette itinérance devait prendre fin cette année.

Après examen approfondi d'un avenant au contrat d'itinérance entre Free Mobile et Orange, l'Arcep ne s'oppose pas à la prolongation de trois ans.

Des modalités suffisantes pour l'Arcep

" Il n'apparaît pas nécessaire de demander à Free Mobile et Orange de modifier leur contrat ", écrit l'Autorité des télécoms, en soulignant notamment la poursuite de la dynamique d'investissement de Free Mobile dans son propre réseau. En rappelant par ailleurs qu'Orange éteindra son réseau 2G fin 2025.

L'Arcep souligne que le contrat prévoit des modalités pour inciter Free Mobile à poursuivre les investissements dans ses réseaux propres et réduire l'utilisation de l'itinérance. Par ailleurs, il maintient le plafonnement des débits montants et descendants à 384 kbit/s pour les clients en itinérance.

Le contrat n'augmente pas la " capacité des liens d'interconnexion entre le cœur de réseau de Free Mobile et celui d'Orange pour l'écoulement du trafic total en itinérance ", ajoute l'Arcep.

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Bouygues Telecom et SFR vont enrager

La consultation publique de l'Arcep pour la prolongation de trois ans du contrat d'itinérance 2G et 3G entre Free Mobile et Orange a sans grande surprise fait vivement réagir Bouygues Telecom et SFR. Des concurrents qui ont marqué leur forte opposition à cette prolongation.

Pour SFR, cette prolongation d'itinérance va permettre à Free Mobile de continuer à " sous-investir par rapport aux autres opérateurs. " Bouygues Telecom y voit un " filet de sécurité lors des défaillances du propre réseau de Free Mobile " et non plus un " complément de couverture le temps de disposer d'un réseau national (ce qui est chose faite). "