OMOTENASHI - Outstanding MOon exploration TEchnologies demonstrated by NAno Semi-Hard Impactor - est une mission de démonstration technologique de l'Agence spatiale japonaise (JAXA) et de l'Université de Tokyo. Son objectif principal est de tester des technologies et des manœuvres de trajectoire pour un alunissage.

Au format CubeSat 6U, le nanosatellite nippon d'une masse de 14 kg au décollage a été lancé le 16 novembre sur la fameuse mission américaine Artemis I, en tant que charge utile secondaire - parmi neuf autres nanosatellites - de la fusée Space Launch System (SLS).

Après la séparation de SLS, OMOTENASHI devait effectuer une manœuvre d'insertion en orbite lunaire et de descente. Toutefois, aucune communication stable n'a pu être établie après le déploiement et la JAXA a fini par annoncer l'annulation de la tentative de se poser sur la Lune.

Tout n'est pas perdu

" Bien que l'objectif d'alunissage de la mission n'ait pu être atteint, les opérations de récupération se poursuivront pour effectuer des mesures de rayonnement à l'extérieur de la magnétosphère terrestre, ce qui constitue une autre mission pouvant être réalisée pendant que le CubeSat est en vol ", déclare la JAXA.

Cela dépendra de la possibilité ou non d'établir le contact avec OMOTENASHI. D'après la trajectoire actuelle, une telle éventualité pourrait se produire au mois de mars prochain, lorsque les cellules solaires pour son énergie seront orientées de manière optimale vers le Soleil, ce qui a fait défaut pour le moment.

Certes de petite taille, OMOTENASHI aurait pu être la première sonde japonaise à se poser sur la Lune. Partie remise ?

Moins de problème avec EQUULEUS

Avec le nanosatellite EQUULEUS - EQUilibriUm Lunar-Earth point 6U Spacecraft - qui était également sur la mission Artemis I, la JAXA est plus heureuse. Il a débuté son survol de la Lune sur une période de jusqu'à trois mois et propose quelques clichés.

EQUULEUS rejoindra le point de Lagrange L2 du système Terre-Lune en utilisant un minimum de carburant grâce à l'assistance gravitationnelle de la Lune. Depuis cette position, il effectuera des observations pendant près d'un mois avant la fin de sa mission.