Activision Blizzard, Electronic Arts, Epic Games, Mojang Studios, Roblox Corporation, Supercell et Ubisoft. Ces sept éditeurs de jeux vidéo font l'objet d'une plainte déposée auprès de la Commission européenne par des associations de consommateurs.
Respectivement, les jeux concernés sont Diablo IV, EA Sports FC 24, Fortnite, Minecraft, Roblox, Clash of Clans et Tom Clancy's Rainbow Six Siege. Des titres bien connus au sein desquels les monnaies virtuelles sont jugées omniprésentes.
" Ces monnaies spécifiques conduisent les consommateurs à faire des achats de contenus virtuels pour améliorer le jeu, mais sans connaître leur réelle valeur ", écrit l'UFC-Que Choisir en soulignant des monnaies virtuelles proposées en pack.
Le vrai prix serait dissimulé
Membres du Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC)*, les associations dénoncent un manque de transparence des prix et des pratiques commerciales trompeuses. Elles pointent du doigt des conditions d'utilisation injustes qui favorisent les développeurs de jeux et mettent en avant la vulnérabilité des enfants qui sont incités à dépenser davantage.
Parmi les demandes du BEUC, l'affichage obligatoire du prix des articles virtuels en monnaie réelle (euros) de manière claire et accessible, la désactivation par défaut des achats intégrés pour les mineurs, ou encore l'interdiction de clauses autorisant la collecte de données personnelles par le biais d'une formulation vague.
" Les consommateurs ne devraient pas avoir à jouer aux devinettes pour savoir combien ils dépensent dans un jeu vidéo. Les monnaies virtuelles, en dissimulant le coût réel des achats, piègent les consommateurs dans un système opaque qui les pousse à dépenser toujours plus ", résume la présidente de l'UFC-Que Choisir.
D'après le BEUC, les achats in-game ont généré de l'ordre de 46 milliards d'euros dans le monde en 2020, soit environ un quart des revenus du marché des jeux vidéo.
* CLCV et UFC-Que Choisir pour la France.