À partir du 20 juillet, l'entreprise de cybersécurité Kaspersky annonce qu'elle cessera progressivement ses activités aux États-Unis. Ce retrait du marché américain touchera moins d'une cinquantaine d'employés du groupe.

La date du 20 juillet ne doit rien au hasard. Elle correspond à l'interdiction pour Kaspersky de commercialiser ses produits et services auprès de personnes américaines. À compter du 29 septembre prochain, Kaspersky ne sera plus autorisé à fournir des mises à jour et devra arrêter l'exploitation de sa plateforme cloud Kaspersky Security Network.

Il n'y aura pas de sanctions pour les entreprises et les particuliers américains qui ne désinstallent pas les produits Kaspersky interdits, même si sera à leurs risques et périls.

Le bannissement américain

Le mois dernier et sous couvert d'un risque pour la sécurité nationale, le département du Commerce des États-Unis a officiellement décidé d'interdire les solutions de cybersécurité de Kaspersky à l'ensemble des ressortissants américains.

Pour une collaboration présumée avec le gouvernement de Russie et à des fins de cyberespionnage, plusieurs entités de Kaspersky figurent en outre sur la liste noire Entity List. Elle empêche tout commerce avec des entreprises américaines.

Le département du Trésor des États-Unis a par ailleurs pris des sanctions qui visent une douzaine de dirigeants de Kaspersky Lab et Kaspersky Group, dont des membres du conseil d'administration et des vice-présidents. Ils sont en charge du développement, des affaires juridiques, des ressources humaines ou encore de la communication.

kaspersky-lab

Kaspersky se fait une raison

L'éditeur russe avait évoqué son intention de contester la décision de l'administration américaine devant les tribunaux, en réfutant les allégations et en pointant du doigt une décision basée sur " le climat géopolitique et des craintes théoriques. "

Finalement, Kaspersky semble capituler. " L'entreprise a soigneusement examiné et évalué l'impact des exigences légales américaines et a pris cette triste et difficile décision, parce que les opportunités commerciales dans le pays ne sont plus viables. "