L'énorme succès du jeu Candy Crush Saga conduit son éditeur King à tenter rapidement l'introduction en bourse. En s'appuyant sur une unique franchise à succès, il prend un risque certain sur l'avenir mais il veut aussi profiter d'une fenêtre favorable aux IPO et qui ne sera peut-être pas aussi attractive à l'avenir.
S'il réussit son entrée en bourse, l'entreprise pourrait être valorisée à 7,6 milliards de dollars. Selon Bloomberg, l'un de ses investisseurs, le fonds anglo-saxon Apax, disposera alors d'une participation pesant 3,5 milliards de dollars, soit un gain de 10 000% par rapport aux 35 millions de dollars investis en 2005...
D'autres fonds investisseurs précoces dans King devraient aussi obtenir un joli retour sur investissement. Il reste cependant que l'expérience en bourse d'un éditeur comme Zynga, malmené depuis son introduction, conduit à une certaine réserve.
Les jeux mobiles peuvent être des mines d'or (et l'éditeur Rovio des Angry Birds en sait quelque chose) mais c'est un succès difficilement reproductible de franchise en franchise et rien ne dit qu'une fois l'effet Candy Crush épuisé, King puisse alimenter sa croissance par d'autres titres à succès.
C'est peut-être la raison pour laquelle Rovio tente de décliner les Angry Birds dans autant de domaines que possible et maintenir sa croissance organique plutôt que de tenter une introduction en bourse trop précoce. Rien ne dit non plus qu'un petit éditeur encore inconnu ne va pas demain trouver la même formule magique de déplacer l'intérêt des joueurs de Candy Crush vers une autre création.