C'est dans un entretien accordé au journal Les Echos que le premier ministre François Fillon a confirmé, parmi bien d'autres sujets, que le gouvernement prendrait une décision à propos de la quatrième licence 3G début 2009.

A la question : " Allez-vous procéder rapidement à l'attribution d'une quatrième licence de téléphonie mobile ? Etes-vous favorable à l'arrivée d'un nouvel opérateur ? ", ce dernier explique :

" Nous travaillons d'arrache-pied avec trois objectifs. Le premier est d'obtenir plus de concurrence pour faire baisser les prix et avoir une meilleure offre de services. Le deuxième est de ne pas brader les intérêts de l'Etat. Enfin, nous voulons assurer la couverture maximale du territoire. La décision interviendra début 2009. "


Lecture dans notre boule de cristal...
Or " obtenir plus de concurrence pour faire baisser les prix " ne serait possible qu'en introduisant un quatrième opérateur sur le marché, selon les conclusions de la consultation publique remises par l' Arcep au gouvernement, encore qu'un rapport du ministère de l' Economie ne prévoie qu'une baisse générale des prix de la téléphonie mobile de l'ordre de 7%.

En revanche, " ne pas brader les intérêts de l'Etat " pourrait être perçu comme un frein aux propositions d'étalement du coût de la redevance de 619 millions d'euros que devrait verser un nouvel entrant. C'est pourtant la cause du rejet du dossier du seul candidat, le groupe Iliad, en 2007. Il faut compter également avec l'opposition farouche des trois opérateurs mobiles historiques, Orange, SFR et Bouygues Telecom.

Resterait alors l'hypothèse du découpage des fréquences par lots. Dans ce schéma, un mode d'attribution prioritaire au nouvel entrant est nécessaire pour assurer la concurrence, mais cela laisse des opportunités pour les opérateurs mobiles, à la recherche de réserves de fréquences pour les futurs services mobiles à très haut débit, et cela pourrait cadrer avec le troisième objectif : " assurer la couverture maximale du territoire ".
Source : Les Echos