Maintenant que l'opérateur Sprint s'est officiellement désengagé du projet et qu'il semble bien difficile de trouver quelque issue pour résoudre le problème d'interférence entre son futur réseau LTE et les systèmes GPS, le consortium Lightsquared n'a plus beaucoup d'options disponibles.

Son idée de bâtir un réseau LTE en passant par des fréquences puisées dans les bandes dédiées aux communications satellite pour le louer aux opérateurs mobiles, toujours en quête de capacités supplémentaires, se trouve désormais paralysée par le refus des régulateurs de donner leur approbation face au danger potentiel de perturbations de la géolocalisation par GPS.

Faute d'avoir trouvé une solution satisfaisante pour éviter cet écueil ( et Lightsquared a accusé en dernier ressort les fabricants de systèmes GPS de mordre sur ses fréquences ), Sprint, qui devait bâtir l'infrastructure, a mis fin à un contrat de 9 milliards de dollars sur une dizaine d'années.

Lightsquared logo Le consortium cherche maintenant des moyens pour maintenir son projet, même en réduisant ses ambitions, mais il a besoin de temps. Philip Falcone, gestionnaire du fonds Harbinger Capital Partners qui a misé gros sur le projet ( trois milliards de dollars ), évoque désormais la possibilité d'un placement de Lightsquared sous le régime des faillites US.

Cela mettrait la société à l'abri des créanciers pendant quelque temps tout en lui laissant la possibilité de trouver un accord avec les régulateurs ou une solution de remplacement à son projet initial. Le consortium restant détenteur des fréquences, il y aurait toujours moyen pour les investisseurs de parvenir à en faire quelque chose pour retrouver au moins une partie des fonds avancés. Le destin du fonds Harbinger est plus que jamais lié à celui de Lightsquared, dont l'idée de base tenait déjà du coup de poker.

Source : Reuters