Comme annoncé dans un article de vendredi dernier, la RIAA
(Record Industry Association of America, le syndicat américain de
l'industrie du disque) est en train d'opérer actuellement une offensive
contre les éditeurs de logiciels de P2P.
Comme annoncé dans un article de vendredi dernier, la RIAA
(Record Industry Association of America, le syndicat américain de
l'industrie du disque) est en train d'opérer actuellement une offensive
contre les éditeurs de logiciels de P2P.
Après WinMX, nous apprenons aujourd'hui que c'est au tour de LimeWire (un client
P2P) de faire les frais de cette campagne d'intimidation.
Cependant,
LimeWire semble opter pour une autre solution que la fermeture pure et
simple. Et cette voie serait celle d'une "alliance" à l'industrie.
LimeWire travaillerait en effet sur deux nouveaux systèmes dont l'un permettant
de vérifier et d'interdire le partage si les fichiers échangés sont
illégaux.
Plus de précisions dans quelques jours certainement.. MAJ :
Limewire, dans sa dernière version (4.9.30), est l'un des rares
logiciels de P2P (Peer-to-Peer) à ne pas exiger d'autorisation pour le
partage de fichiers de tous ordres, notamment multimédia.
Il faudra bientôt parler de cette particularité au passé, dans la
mesure où l'éditeur américain, conscient de la pression exercée par
l'industrie du disque et les politiques américains, va devoir faire "comme les copains", et refuser de télécharger les fichiers dépourvus d'autorisation.
Les quelque deux millions d'utilisateurs quotidiens de Limewire vont
donc devoir faire contre mauvaise fortune bon coeur, d'autant que
depuis un récent arrêt de la Cour Suprême des Etats-Unis (à
l'unanimité), le partage de fichiers sans autorisation de la part de
son ou de ses auteurs est assimilé à un délit grave outre-Atlantique.
Jusqu'ici, les usagers de Limewire pouvaient télécharger ce que bon
leur semblait, même si de temps en temps ils voyaient apparaître sur
leur écran une fenêtre les informant que les fichiers qu'ils
convoitaient étaient dépourvus d'autorisation; il leur était facile de
contourner ce blocage symbolique pour télécharger quand même le contenu
en question.
On le sait, cependant, les récentes déconfitures d'eDonkey et Kazaa --le
premier a récemment préféré fermer ses bureaux new-yorkais, tandis que
le second est empétré dans une procédure judiciaire en Australie-- vont
dans le sens d'un durcissement des lois contre le P2P à travers le
monde.
La liberté de se procurer des fichiers multimédia sans contre-partie
financière y perdra sans doute ce que la protection de la propriété
intellectuelle y gagnera.
Pour en revenir à Limewire, son éditeur, Lime Group, envisage dans un
premier temps de cesser la diffusion de son logiciel, sans doute pour
mieux revenir plus tard avec une version "politiquement correcte"; une
mise à jour obligatoire, destinée à empêcher le téléchargement de
fichiers sans autorisation, pourrait être imposée aux utilisateurs de
la version actuelle. Il faut en effet se souvenir qu'une lettre sans
équivoque, datée du 13 septembre dernier, a été adressée par la RIAA à
tous les développeurs de logiciels de partage de fichiers: éditeurs et
internautes seront traduits devant les tribunaux s'ils ne renoncent pas
à leurs mauvaises habitudes.
Il semble que Limewire, après ses petits camarades, ait fait sien le
vieil adage anglo-saxon: "If you can't beat them, join them"*...
* Si vous ne pouvez pas les battre, joignez-vous à eux
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