Dans le domaine des affichages e-paper, ces écrans sans rétroéclairage à faible consommation d'énergie présents dans les liseuses (et peut-être bientôt sur certains smartphones comme le Yota Phone ), c'est E-Ink qui fait office de leader.
Mais ce n'est pas la seule société à chercher à se fixer sur ce marché spécifique. Liquavista, société néerlandaise et spin-off de Philips, propose une technologie distincte reposant sur l'électromouillage qui par l'application de tensions électriques sur un mélange de deux liquides non miscibles permet de constituer une base pour des affichages simples sans retroéclairage.
La technologie de Liquavista est notamment censée passer outre deux obstacles des écrans e-paper traditionnels, à savoir la couleur et la gestion d'images animées (et donc de vidéos). On comprend dès lors pourquoi le groupe coréen Samsung a été amené à s'y intéresser et à la racheter début 2011.
Depuis, aucun produit utilisant l'électromouillage de Liquavista n'a été lancé chez Samsung, même si un espoir subsistait encore en mars 2012. Et il semble que cette acquisition ait déçu les espoirs du géant coréen, selon Bloomberg qui indique qu'il chercherait maintenant à s'en séparer.
Sans remettre en cause la technologie en soi, ce sont peut-être les perspectives de ses applications qui conduisent Samsung à s'en séparer, dans un marché des liseuses en train de se tasser.
Il envisagerait désormais de la céder au groupe américain Amazon, dont la gamme de liseuses Kindle pourrait peut-être trouver avantage à exploiter cette technologie spécifique. Un représentant de Samsung a confirmé que diverses options étaient à l'étude pour Liquavista, dont une cession, mais qu'aucune décision n'était encore prise.