Après les missions Apollo, l'humanité pourrait faire son retour sur la Lune ces prochaines années et y bâtir des installations pour l'occuper durablement. Cela demandera des ressources à amener depuis la Terre ou mieux, à exploiter sur place.
Parmi celles-ci, l'eau aura un rôle particulièrement importante pour la vie sur place comme pour servir de carburant (en décomposant les molécules d'eau en oxygène et hydrogène) à des véhicules ascensionnels capables de rejoindre une station orbitale.
L'eau cachée dans les roches lunaires
Trouver des réservoirs d'eau sur la Lune, qu'il s'agisse de poches ou de traces de glace d'eau ou d'une présence diffuse dans les roches lunaires, est donc une quête scientifique importante et divers instruments ont été utilisés pour tenter de mettre en évidence un cycle de l'eau lunaire et des réservoir éventuels.
La récupération d'échantillons du sol lunaire a également fait l'objet d'études démontrant la présence d'eau prisonnière de certaines structures rocheuses et laissant l'espoir de pouvoir l'exploiter un jour.
Et justement, les échantillons ramenés en 2020 par la mission chinoise Chang'e-5 ont permis d'extraire une quantité d'eau à partir du régolithe. Après trois années d'investigation, les scientifiques chinois annoncent avoir trouvé une méthode permettant de générer de grandes quantités d'eau, entre 50 et 70 litres par tonne de sol lunaire.
Un recueil d'échantillons très instructif
L'examen des échantillons a mis en évidence un minéral baptisé ULM-1 (Unknow Lunar Mineral) riche en eau et capable de la retenir malgré les grandes variations de température à la surface de notre satellite naturel.
En traitant cette matière, il serait donc possible de produire de l'eau directement sur la Lune et sans forcément être obligé de trouver des dépôts de glace d'eau aux pôles ou dans les cratères.
C'est évidemment une nouvelle importante dans la perspective de la construction d'une base chinoise ILRS (International Lunar Research Station) durant la prochaine décennie.
Il reste également à voir si le même résultat peut être obtenu avec les échantillons recueillis du côté de la face cachée de la Lune et ramenés récemment par la mission Chang'e-6.