Jusqu'à tout récemment, pour un retour américain sur la Lune, la Nasa ambitionnait l'envoi d'un premier véhicule non habité à la surface de notre satellite naturel en 2024 (un atterrisseur), puis l'envoi d'astronautes en 2028. Néanmoins, l'administration Trump, avec le président des États-Unis en tête, se montre impatiente.

Lors de la cinquième réunion du National Space Council à Huntsville - alias The Rocket City* - dans l'Alabama, le vice-président américain Mike Pence a annoncé que sur ordre du président des États-Unis, la politique officielle est de faire revenir des astronautes américains sur la Lune d'ici cinq ans.

Il a ajouté que " la première femme et le prochain homme sur la Lune seront tous deux des astronautes américains, avec un lancement par des fusées américaines depuis le sol américain. " Donald Trump a demandé à l'agence spatiale américaine et son administrateur Jim Bridenstine d'atteindre ce nouvel objectif par " tous les moyens nécessaires. "

Prenant acte de la demande de l'administration Trump, Jim Bridenstine a accepté " ce défi " et n'a pas seulement parlé de la Lune en 2024, mais de tout ce qui aura été appris pour cet objectif afin d'envoyer des astronautes sur Mars.

Reste que l'administration Trump a été assez critique sur les lenteurs de la Nasa, et notamment les retards pris avec le lanceur lourd Space Launch System développé par la Nasa depuis 2011 avec le concours de Boeing.

" Si nos prestataires actuels ne peuvent pas atteindre cet objectif, nous en trouverons d'autres qui le pourront. […] Et si les fusées commerciales sont le seul moyen d'emmener les astronautes américains sur la Lune au cours des cinq prochaines années, alors ce seront des fusées commerciales ", a déclaré Mike Pence.

Une grosse rallonge budgétaire à prévoir pour la Nasa ? SpaceX déjà sur les rangs ? Ce n'est en tout cas plus une course face à la Russie, mais face à la Chine.

* Des fusées de missions spatiales américaines ont été développées à Huntsville.