mancoosi logo L'Union Européenne a mis sur pied un projet de recherche qui prend comme base les logiciels libres. MANCOOSI - MAnaging the COmplexity of Open Source Infrastructure - a été doté de 3,3 millions d'euros - 4,4 en tout - par l'UE. Il regroupe une dizaine de partenaires internationaux parmi lesquels plusieurs universités*.

Le but est de résoudre le problème de la complexité des mises à jour des logiciels. Pour cela, MANCOOSI vise à développer des algorithmes spécifiques afin d 'améliorer la bonne marche des mises à jour et de permettre, en cas d'échec, un retour en arrière. Le programme espère ainsi que les mises à jour logicielles poseront moins de problèmes et seront davantage transparentes, tant pour l'utilisateur débutant que pour le professionnel.

Le constat est le suivant : les logiciels sont fréquemment mis à jour. Or, pour fonctionner, un logiciel a besoin de diverses bibliothèques ou dépendances (par exemple, le logiciel de messagerie Emesene a besoin de Python, le langage de programmation dans lequel il est écrit, mais aussi de GTK, afin d'afficher son interface graphique...). GNU/Linux semble être un terrain d'expérimentation intéressant pour le projet puisque chaque distribution représente déjà une compilation de paquets logiciels assemblés - normalement - de manière cohérente.

Les gestionnaires de paquets les plus présents dans le monde GNU/Linux installent et mettent à jour les dépendances requises par les programmes souhaités. Certains intègrent même la gestion de résolution de conflits. Or, avec parfois plusieurs dizaines de milliers de paquets officiellement disponibles et malgré des phases de test, il peut arriver qu'une mise à jour pose problème. Le projet aimerait réduire drastiquement ces problèmes et va même plus loin. Il vise à préparer " les outils de maintenance du logiciel du futur [...] même quand ils ne sont pas à base de logiciels libres ". La recherche menée dans le cadre de MANCOOSI pourrait donc s'étendre, en cas de succès, à l'ensemble de l'industrie du logiciel. Certains espèrent ainsi voir émerger une architecture de paquets unifiée sous GNU/Linux voire en dehors, qui allierait performance, fiabilité et flexibilité. Le projet, qui a débuté en février dernier, s'étendra sur trois ans.



* Liste des partenaires :
  • L'université Paris Diderot
  • L'université de Nice Sophia Antipolis
  • Mandriva
  • ILOG
  • Caixa Mágica - Portugal
  • INESC-ID - Portugal
  • Pixart - Argentine
  • L'université de Tel Aviv - Israël
  • L'université catholique de Louvain - Belgique
  • L'université Studi dell’Aquila - Italie