Le Snep vient de publier les résultats du marché de la musique enregistrée au premier semestre 2010. Il s'établit à 239,3 millions d'euros, soit une hausse de 4,1 % par rapport au premier semestre 2009, confirmant la tendance favorable observée au premier trimestre de l'année en cours.
Le marché physique qui représente 82 % du marché de la musique enregistrée a progressé de 2,5 % pour un chiffre d'affaires de 196,4 millions d'euros. Cette progression est essentiellement due aux ventes physiques de vidéos musicales ( +53,2 % ). Le constat est moins réjouissant sur les ventes physiques d'albums et de singles qui ont enregistré des baisses de -2% et -3,8 % sur un an, mais à l'heure de la dématérialisation, le bilan global est plutôt satisfaisant.
Le marché numérique a progressé de 12 % pour un chiffre d'affaires 42,9 millions d'euros et représente donc 18 % du marché de la musique enregistrée. Dans ce marché numérique, les ventes d'albums et de titres en téléchargement ont progressé de respectivement 47,2 % et 33 %. À 11,5 millions d'euros, les revenus des abonnements et du streaming progressent de 16,2 %. Du côté des baisses, toujours les sonneries musicales ( -9,1 % ) et les vidéos musicales en téléchargement ( -62,5 % ), soit une situation inverse par rapport au marché physique.
Sans surprise donc, le téléchargement légal ( mais aussi le streaming ) est en pleine phase de progression, ce que le Snep attribue principalement à la numérisation rapide de l'ensemble des catalogues, l'abandon des DRM. Pour que ce développement s'accélère, le Snep mise évidemment sur la " mise en œuvre effective de la loi Hadopi ".
Reprenant les chiffres des études les plus favorables, le Snep rappelle que 69 % des personnes interrogées renonceraient à télécharger illégalement par peur des sanctions encourues. Et pour 66 %, ce serait une incitation à se tourner vers des services légaux.
Autre effet catalyseur pour donner goût et habituer au téléchargement légal ? Le Snep confirme en tout cas le lancement de la Carte musique jeunes pour fin octobre. Cette " carte " est donc toujours d'actualité. Les 12-24 ans pourront acheter des tickets de jusqu'à 50 euros de musique à télécharger sur des plateformes partenaires. Pour moitié, cette carte sera financée par l'État, soit 25 millions d'euros par an.
Publié le
par Jérôme G.
Journaliste GNT spécialisé en nouvelles technologies
Sur le même sujet
Cette page peut contenir des liens affiliés. Si vous achetez un produit depuis ces liens, le site marchand nous reversera une commission sans que cela n'impacte en rien le montant de votre achat. En savoir plus.