Au premier trimestre 2011, le marché de gros de la musique enregistrée a une nouvelle fois chuté en France pour 121,8 millions d'euros selon les chiffres présentés par le Syndicat national de l'édition phonographique. Une baisse de 5,2 % par rapport à la même période l'année dernière pour ce marché qui allie physique et numérique.
La musique est pour ainsi dire connue depuis un bon moment. Ce sont les ventes physiques qui baissent ( -9,3 % ; 95,5 millions d'euros ), alors que dans le même temps les ventes numériques continuent de progresser ( +13,2 % ; 26,3 millions d'euros ). Et c'est bien ici la bonne nouvelle pour ce secteur avec des ventes numériques qui représentent 22 % des ventes totales.
" Pour la première fois, le chiffre d'affaires numérique représente plus de 20 % du chiffre d'affaires de la musique enregistrée, 22 % contre 18 % en 2010 ", souligne le SNEP. Le marché du numérique a été tiré par les ventes en téléchargement qui comptent pour 51 %.
La part des sonneries pour téléphone portable s'effondre et arrive presqu'au niveau des revenus générés par le streaming ( 12 % ), soit les revenus publicitaires qui sont de l'ordre de 3,1 millions d'euros ( +23,1 % ). Un modèle du streaming gratuit qui semble pourtant de plus en plus en péril. Il faut dire qu'à côté les abonnements explosent, +57 % et 5,9 millions d'euros. Les abonnements sont la deuxième source de revenus pour le marché du numérique.
Cette poussée du téléchargement légal, du streaming et des abonnements est elle une conséquence directe de l'effet Hadopi ? Le SNEP ne se prononce par vraiment mais avance d'après une étude Nielsen que la pratique du P2P a largement décliné en France depuis le vote et la mise en œuvre de la loi Hadopi : " -2 millions d'utilisateurs du P2P dont -1,2 million depuis l'envoi des premiers mails d'avertissement ".
Mais le téléchargement illégal peut tout aussi bien avoir changé de mode. Nul doute que le SNEP fera alors pression pour que l'Hadopi s'occupe du streaming ou du téléchargement direct illégal. Hadopi 3 ?