La surface de Mars est désormais emblématique avec son atmosphère rouge d'oxydes de fer et ses rochers éparpillés. Une zone en particulier, photographiée par la sonde Viking 1 en 1976, intriguait les scientifiques.

L'étude d'un cratère de 110 kilomètre de diamètre, baptisé Pohl, et présumé situé au coeur d'un ancien océan, a permis aux chercheurs du Planetary Science Institute de mettre en lumière un événement survenu dans le passé loin de la planète rouge.

Un tsunami géant après la chute d'un astéroïde

D'après les données, un astéroïde de plusieurs kilomètres de diamètre (de 3 à 9 km, selon les estimations), a frappé Mars il y a 3,4 milliards d'années. Il serait tombé dans une vaste zone liquide existant alors sur Mars et générant entre 0,5 et 13 millions de mégatonnes de TNT.

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Cette très puissante collision aurait généré un mégatsunami avec des vagues de 250 mètres de haut et d'une portée de 1500 kilomètres qui auraient noyé 570 000 kilomètres carré de sol martien et charrié boue et roches, nivelant tout sur son passage. Une seconde collision, plusieurs millions d'années plus tard, aurait généré le même résultat.

L'événement n'est pas sans rappeler celui de l'astéroïde de Chicxulub, au Mexique, qui est considéré comme l'événement ayant conduit à la disparition des dinosaures il y a 66 millions d'années.

De l'eau à profusion sur Mars à ses débuts

Ici aussi, l'impact très puissant a généré un tsunami géant et formé un cratère de 180 kilomètres de diamètre. Dans le cas du cratère Pohl, les chercheurs affirment avoir trouvé des canaux d'écoulement délimitant la zone de la catastrophe.

Les sédiments ont été déplacés par la puissance de l'événement mais l'eau serait revenue à sa position initiale avec l'effet du tsunami, créant des structures caractéristiques.

Les données suggèrent ainsi qu'il existait bien un océan il y a très longtemps dans cette zone au Nord de Mars, ce qui continue de faire débat. Comme sur Terre, l'impact a sans doute produit des effets importants sur le climat et l'atmosphère de la planète rouge, générant de la pluie et de la neige.

Cela a-t-il contribué à la rendre inhabitable et à stopper le développement de premières formes de vie martienne à la surface de la planète quand, sur Terre, l'événement similaire s'est produit bien plus tard, avec une vie déjà foisonnante ? C'est l'une des question annexes de l'étude du Planetary Science Institute.